Le PSG a étrillé le Toulouse FC ce samedi après-midi à l'occasion de la 13ème journée de Ligue 1, retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens.
Trapp : Drôle de semaine pour le portier parisien, pointé du doigt à Madrid mardi, appelé en sélection allemande pour la première fois de sa carrière vendredi et auteur d'un match paradoxal ce samedi. Paradoxal car il n'a rien eu à faire, puisque les Toulousains n'ont pas cadré la moindre frappe, mais il s'est quand même fait remarquer en se saisissant à la main dans sa surface d'un ballon remis en retrait par Van der Wiel. Sans conséquence puisque le coup-franc indirect adverse n'a rien donné, mais c'est symptomatique d'une sérénité à reconstruire.
Van der Wiel : Le Néerlandais a plutôt profité de la rotation imposée par Laurent Blanc sur ce match aux deux postes de latéraux avec de l'activité et des montées ponctuées de centres bien envoyés, dont l'un, parfaitement exécuté, a terminé sur la tête de Lucas pour le 3-0. En revanche, il a connu vingt minutes de flottement en défense en début de deuxième mi-temps avec des interventions loupées sur les rares bonnes situations toulousaines.
Thiago Silva : Propre, classe, sérieux, appliqué, il ne faut surtout pas être blasé par le niveau de performances et de régularité affiché par le Monstre, certes face à des offensifs adverses transparents ce soir. Dunga lui préfère Gabriel Paulista pour la sélection brésilienne ? On ne peut que lui conseiller de changer de lunettes.
David Luiz : L'autre Brésilien de la défense parisienne du soir à également été l'auteur d'une bonne première mi-temps, sans bavure et autoritaire. Moins bien par la suite et il n'est pas net sur deux situations où Van der Wiel et lui ont manqué de tranchant défensivement, heureusement sans incidence. Averti pour un tacle bête et inutile en fin de match.
Kurzawa : Une prestation en deux temps, malheureusement tous deux assez négatifs. D'abord brouillon et peu à l'aise avec le ballon avant la mi-temps, il a disparu après le repos. L'ancien Monégasque semble souffrir du même mal qui avait coulé Digne en son temps : il manque visiblement de rythme pour imposer son style basé sur le physique et un important volume de jeu.
Thiago Motta : On sait l'Italien capable de grandes prestations, et à plus forte raison quand il n'est pas ennuyé par le pressing et l'intensité adverses. Ce soir, face à un entre-jeu toulousain apathique et très en retrait dans les duels, il a régulé l'entre-jeu avec sérénité. Il a même envoyé quelques caviars, dont deux à Cavani mais l'Uruguayen semblait décidé à le priver d'une passe décisive bien méritée. Remplacé par Stambouli pour les dix dernières minutes, juste de quoi être averti.
Rabiot : Le Titi parisien avait enthousiasmé son monde à Madrid et il était attendu à un niveau équivalent ce soir. Il a répondu présent : son autorité dans les duels, pas forcément un point fort habituellement, a contribué à éteindre les velléités toulousaines au coeur du jeu en début de partie et ses orientations ont été marquées du sceau de la classe. Pas forcément très présent dans les derniers mètres mais précieux dans son registre, il n'a certainement pas perdu de points.
Matuidi : A contrario, le très offensif relayeur gauche parisien a encore déçu par sa technique approximative et une inutilité globale en première mi-temps. Il a fini par apporter sa contribution à l'oeuvre collective en deuxième mi-temps grâce à un certain tranchant dans les duels et les interceptions qui ont contribué aux récupérations rapides et hautes des siens, ce qui équilibre son bilan.
Di Maria : L'Argentin semble avoir retrouvé son football et trouvé son juste registre depuis quelques matchs, et il a régalé le Parc des Princes en première mi-temps. Très juste dans ses choix et incisif avec le ballon, il a surtout eu le mérite de vite débloquer la situation d'un coup-franc malin et botté des trente mètres. 45 minutes de soie auxquelles a succédé un quart bien plus effacé, avant que Lavezzi ne le remplace et prenne l'aile gauche de l'attaque des locaux. Une entrée assez neutre dans le jeu mais le Pocho a eu le mérite de faire trembler les filets suite à un bon appel pour le 5-0.
Cavani : Faire un match sans histoire tout en marquant quand même, on peut parier que l'Uruguayen aurait aimé connaître la même histoire ce soir mais sa justesse, tant avec le ballon que pour conclure face aux buts, l'a encore trahi. Souvent inutile et parfois même gênant techniquement, il est sorti en pestant (contre lui-même ? Cela serait la moindre des choses) au profit de Lucas qui n'a mis que quelques minutes à justifier son entrée en jeu, le temps de dynamiter la défense des Violets de par ses impressionnants rushes balle au pied. Une très bonne entrée pour le Brésilien de poche, buteur d'une jolie tête pour le 3-0.
Ibrahimovic : Le Suédois a marqué deux buts, sur une offrande du Toulousain Tisserand pour le 2-0 et sur un deuxième ballon exploité à bout portant pour le quatrième but. Mais son très bon match va bien au-delà de ce seul doublé : l'ancien du Milan AC a livré un récital de justesse technique avec un excellent jeu en relais pour ses coéquipiers tout du long et une passe décisive allongée et bien sentie pour Lavezzi. Longtemps gêné par des ennuis physiques, le grand attaquant parisien ne nous a pas toujours habitué à de tels standards cette saison, et espérons que cette très belle performance lui ouvre de nouvelles perspectives pour la suite de sa saison.