Si l’attaque monégasque est handicapée par l’absence probable de Berbatov, la défense parisienne n’est pas non plus épargnée par les blessures. Le point sur cette ligne à la veille du match.
Une charnière évidente ?
En théorie, le PSG a une défense centrale composée d’internationaux brésiliens, même le 3ème choix. En pratique, il risque d’aligner ce week-end contre Monaco une défense centrale composée d’un vétéran, Camara, et d’un international brésilien affaibli, David Luiz.
Camara n’a pas joué depuis le match à Rennes il y a 3 semaines tandis que David Luiz n’arrête pas de jouer et souffre en silence, son corps lui rappelant après chaque match qu’il n’est pas une machine. Il aurait bien besoin de repos mais se sacrifie pour l’équipe vu qu’il est le seul défenseur central de très haut niveau encore valide dans l’effectif.
Une possibilité existe malgré tout de voir une autre charnière centrale que celle qui semble évidente sur le papier. Avant Rennes/PSG, Thiago Motta avait été imaginé comme une possibilité en défense centrale, Laurent Blanc lui ayant fait finir le match précédent contre Saint-Etienne à ce poste. Malgré tout, on n’y croit pas beaucoup pour le match contre Monaco pour une raison : le profil de l’adversaire. Monaco est une équipe jeune, particulièrement en l’absence de Berbatov, et le joueur qui va jouer à la place du Bulgare risque d’être Anthony Martial, particulièrement véloce et explosif. Or, dans le duel des papys, Camara reste malgré tout plus tonique que Motta. Contre Rennes, face au grand gabarit de Toivonen, la possibilité de voir Motta semblait réelle. Là, on a beaucoup plus de mal à l’imaginer.
Un duel bleu à distance ?
Depuis le début du marathon de septembre qui se clôt avec ce match, Laurent Blanc a fait tourner son effectif pratiquement à tous les matches, notamment au poste d’arrière latéral. Contre Barcelone, les titulaires étaient bien évidemment de sortie et les deux remplaçants Digne et Aurier restent sur une performance particulièrement moyenne à Toulouse.
Pour Aurier, s’il ne joue pas contre Monaco, on sait qu’il jouera en sélection où il est bien installé. Pour Digne, la situation est plus compliquée. Dans l’équipe adverse, un certain Kurzawa sera titulaire au même poste que lui. Le jeune latéral monégasque (22 ans) impressionne encore cette saison, dans la lignée de la saison dernière. Aujourd’hui, il n’est appelé qu’en équipe de France Espoirs tandis que Digne est chez les A.
Jeudi, Didier Deschamps a justifié ce choix qui interpelle les observateurs par les matches importants qu’ont à disputer les Bleuets (barrage de l’Euro Espoirs 2015 face à la Suède). Mais cette excuse ne tiendra pas éternellement et on a parfois senti que le vent était en train de tourner, au moins autant parce que Digne n’est pas bon quand il joue que parce qu’il joue peu, surtout par rapport à Kurzawa.
Si Laurent Blanc l’aligne dimanche soir, il lui donne l’opportunité de montrer qu’il n’a rien à envier à Kurzawa, si tant est que Digne réussisse alors son match. En le laissant sur le banc au profit de Maxwell, il privilégie l’aspect sportif de son équipe mais prend peut-être le risque de perdre Digne à moyen terme, ce dernier voyant sa place en Bleus s’éloigner parce qu’il ne joue pas assez. Mais, comme en défense centrale, on a du mal à imaginer Blanc faire autre chose que le choix de l’évidence.
Au final, on peut surtout regretter que les blessures se concentrent sur un poste tandis que les solutions de rechange auraient bien besoin de jouer, particulièrement ce match pour l’une d’entre elles.