Alors que le PSG se remet à marquer un peu plus, nous avons analysé l'ensemble des buts inscrits par le PSG depuis le début de la saison.
Paris a déjà marqué 28 buts cette saison et si on excepte le chef d’œuvre contre son camp de Ruffier lors de PSG/Saint-Etienne, les 27 autres sont l’œuvre de joueurs parisiens. Sur ces 27 réalisations, 20 ont même été inscrites dans le jeu puisque Paris n’a marqué aucun coup-franc direct, trois petits buts sur corner et quatre sur penalty. En comparaison, en un match au Pirée contre l’Olympiakos l’an dernier, le PSG avait autant marqué sur corner, c’est dire la baisse d’impact des coups de pieds arrêtés sur les stats offensives du PSG.
Pas aidé par les autres :
Sur ces 27 buts, il faut noter que deux seulement sont directement dus à des erreurs adverses bien exploitées : Zlatan contre Saint-Etienne quand Monnet-Paquet lui offre un but et Maxwell qui arrive à reprendre de plus de 30m la sortie au poing de Riou contre Lens. Le but de Cavani à Amsterdam est également dans un cas proche puisque l’Uruguayen reprend une frappe contrée de Zlatan mais on n’est pas vraiment dans l’erreur adverse, plus dans la suite d’une action parisienne.
Le reste du temps, le PSG ne doit ses buts qu’à lui-même et c’est un Parisien qui touche le ballon avant le buteur dans 85% des cas (24 des 28 buts). Mêmes les penaltys obtenus viennent d’actions provoquées par les Parisiens avec des fautes sur des joueurs et pas de mains dans la surface. Sans considérer les penaltys donc avec un échantillon de 24 buts, on a près de 20 passes décisives au sens large, les 4 autres étant les reprises de près et les deux cadeaux stéphanois.
Au sens de la LFP, le PSG a fait 18 passes décisives (ce qui est déjà très bien). Nous avons rajouté pour cette étude les penaltys, considérant qu’un joueur provoquant un penalty fait une passe décisive et les avant-dernières passes décisives, qu’elles soient dans un but inscrit dans le jeu ou à la base d’un penalty. Et nous avons également accordé des passes décisives là où la Ligue les a refusées comme sur les buts de Cavani contre Saint-Etienne et de Lucas à Caen.
Pastore, roi du milieu :
A chaque match où il a vraiment brillé, Javier Pastore apparaît dans les stats, que cela soit dans les passes décisives ou les avant-dernières passes: contre Guingamp au Trophée des Champions (1 PD), à Reims (2 PD), contre l’ASSE (1 ADP), à Caen (1 PD), contre le Barça (1 ADP), contre Monaco (1ADP), à Lens (1 ADP) ou encore contre Bordeaux (1 ADP). Certaines ont provoqué des penalties (Lucas contre Bordeaux), d’autres seulement des mises en situation avant des exploits (à Caen pour Lucas) mais son impact est bien plus visible là qu’en buts ou en passes décisives labellisées LFP.
Marco Verratti est l’autre milieu qui ressort puisqu’il a fait 3 passes décisives et provoqué un penalty. Signe de son avancée sur le terrain, il n’a par contre délivré qu’une seule avant dernière passe (contre Bastia). C’est presque autant que Thiago Motta, deux avant-dernières passes et une passe décisive au compteur, signe d’une saison où il a du mal à exister. Autre joueur qui a eu du mal à exister en début de saison, Blaise Matuidi. Le premier but sur lequel il est impliqué est le sien contre Barcelone, avant sa passe décisive contre Bordeaux. Un mot sur Cabaye, un petit but et aucune trace dans le jeu.
Des latéraux qui servent :
Si les milieux ont parfois du mal à exister à part Pastore et Verratti, un joueur comme Maxwell apparaît régulièrement, surtout dernièrement. Après ses deux passes décisives contre Saint-Etienne, il avait un peu disparu, étant juste à la base du but de Lucas à Caen. Contre Lens, il fait par contre le triplé avec une passe décisive pour Cabaye, un but et le centre pour Cavani qui provoque le penalty. A Nicosie, c’est encore lui qui fait le centre sur le but de Cavani et ce week-end, c’est lui qui envoie Verratti provoquer le penalty.
Son concurrent Digne apparaît également avec une avant-dernière passe à Reims et un centre pour Cavani. Sur l’autre aile, Van der Wiel est présent avec ses trois passes décisives mais c’est tout, signe que le côté droit a régulièrement du mal à exister par rapport au gauche, Lucas mis à part.
Des attaquants surtout buteurs :
Edinson Cavani et Zlatan partagent un point commun : ils ne font presque que marquer. Aucune passe décisive (tout juste la reprise de Cavani après la frappe d’Ibra à Amsterdam), un seul penalty provoqué (Cavani contre Lens) et une avant-dernière passe pour Zlatan. Dans le jeu, c’est tout.
Heureusement, les ailiers font mieux, particulièrement Lucas et Bahebeck. On l’a déjà signalé, Lucas fait une bonne saison avec ses 5 buts. Il peut ajouter à ça un penalty provoqué, une passe décisive pour David Luiz contre Barcelone et une avant-dernière passe à Amsterdam en étant généreux.
Mais l’autre ailier impactant du jeu parisien est Bahebeck. Il avait provoqué un penalty contre Guingamp avant de disparaître. Dès son retour, il se signale par une passe décisive à Caen puis il enchaîne avec un but à Toulouse. Il a depuis signé encore deux passes décisives contre Monaco et à Nicosie. Pour un joueur qui joue peu, cela fait tout de même 5 buts sur lesquels il est impliqués, un très bon score.
Pour conclure, ces chiffres confirment les impressions du début de la saison. On retrouve bien les gros matches de Pastore par périodes, le match énorme de Maxwell contre Lens ou encore l’impact statistique fort d’un Bahebeck dès qu’il joue. L’autre confirmation est l’impression mitigée laissée par le début de saison de Motta ou Matuidi avec des stats faméliques dans la construction. Et si Matuidi est en train de corriger cela, on ne voit toujours pas Motta le faire.
Quand on prend ces chiffres par lignes verticales, l’absence terrible des attaquants à la construction se fait vraiment ressentir avec seulement deux avant-dernières passes. Sur les lignes horizontales, on retrouve bien un côté gauche plus constructeur que le côté droit, sous l’impulsion de Maxwell et Pastore notamment.