Le PSG s'est imposé 2-1 à Barcelone après avoir pourtant concédé l'ouverture du score, retournant le match peu à peu en sa faveur. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Chevalier : Le gardien parisien a bien pris un but, sur lequel il ne peut rien faire, mais il n'a pas été si sollicité que ça à Barcelone puisque les plus grosses occasions adverses ont été autour de lui, à l'image de Ferran Torres qui l'a contourné après une sortie un peu tardive. Chevalier a au moins eu l'intelligence de ne pas faire faute et Zabarnyi l'a sauvé ensuite. C'est donc au pied, et très souvent avec précision, que le gardien a été utile à son équipe, mais aussi dans les airs sur de nombreux ballons qu'il a su lire avec justesse.
Hakimi : Son début de match a forcément été défensif, Barcelone attaquant fort, et le Marocain a très bien répondu dans l'ensemble même s'il le loupe sur le but en étant à contre-temps du début à la fin de l'action. Mais alors qu'il ne va plus vraiment se laisser prendre dans sa moitié de terrain malgré un avertissement évitable reçu, c'est dans celle opposée qu'il va peser. Ses montées ont été incessantes, et toujours justes dans le timing, et son apport offensif a été énorme. Pendant un long moment, il a manqué à Hakimi un poil de précision dans le dernier geste, dans ses tirs ou ses centres, mais il a réglé la mire au meilleur des moments pour trouver Ramos.
Zabarnyi : Positionné dans l'axe droit comme attendu, l'Ukrainien a vite été un acteur important du match, entre relance axiale ratée, tête dangereuse sur corner et, surtout, ce sauvetage impressionnant devant sa ligne. Sa prestation défensive va être agrémentée de nombreux moments très marquants, avec quelques interventions superbes et parfois plus de difficultés face à un Rashford redoutable une fois lancé. Il a dans l'ensemble largement fait le travail, malgré des erreurs qui se corrigeront dans le temps, et il a également eu un apport de plus en plus important à la relance au fur et à mesure du match avec des passes longues qui ont fait mal au Barça.

Pacho : Appliqué et dans le bain dès les premières secondes, l'Equatorien n'a pratiquement jamais été mis en difficulté. Seule la gestion de la profondeur a été un souci en début de partie, Ferran Torres en profitant notamment, mais tout est rentré dans l'ordre assez vite et Pacho a pu continuer d'étouffer l'attaquant adverse sans trembler. Avec le ballon, il a souvent sollicité Chevalier pour assurer alors qu'il a pourtant été en mesure d'envoyer une transversale superbe vers le but à Barcola.
Nuno Mendes : Forcément opposé à la sensation Yamal, le Portugais a vécu une première action compliquée avant de vite se reprendre et de dévorer peu à peu le feu follet. L'ailier espagnol lui fera frôler le carton rouge sur sa dernière action marquante du match, mais Mendes a tenu bon. Là où son match prend une autre dimension, c'est que le Portugais n'a pas fait que défendre, il a aussi servi à remonter le ballon et a été incroyable dans ce rôle, avec deux percées tout bonnement exceptionnelles depuis son camp. La première a failli se finir en expulsion adverse, la deuxième est allée jusqu'à la passe décisive de l'égalisation. Mendes a même fini le match ailier gauche, et il a su être dangereux. Un immense match au final, cohérent, concret et brillant.

Zaïre-Emery : Surprise du onze de départ au coup d'envoi puisqu'il a remplacé João Neves au pied levé, le jeune Parisien s'est jeté à corps perdu dans la bataille et il a été précieux défensivement, ralentissant de nombreuses offensives adverses et gagnant des duels. Il a malheureusement eu un peu plus de mal à se montrer dominant avec le ballon, se faisant d'ailleurs prendre par Pedri au contre-pressing à quelques reprises. Sur la durée du match, il s'est installé dans la circulation de balle parisienne sans aucun souci, mais il a les moyens de faire plus.
Vitinha : Longtemps incertaine, la sentinelle parisienne a commencé la rencontré de façon totalement anonyme, ne touchant pas beaucoup le ballon et n'en faisant pas grand-chose. Le Portugais a même largement provoqué l'ouverture du score du Barça d'une passe ratée qui ne lui ressemblait pas et tout son jeu de passes semblait rouillé, avec des coups de pieds arrêtés complètement à revoir. Mais c'est le vrai Vitinha qui est revenu après la pause et le Barça a vu la différence. Comme libéré, le Portugais a retrouvé toute sa justesse technique et son sens de la passe pour remettre son équipe dans le bon sens et il y a même ajouté une activité défensive précieuse pour son équipe. Le troisième du Ballon d'Or a montré qui était le patron du milieu, et c'est bien lui.

Fabian Ruiz : Comme toujours positionné en relayeur gauche, l'Espagnol ne s'est pas économisé et a couvert une surface folle, récupérant des ballons devant sa surface comme très haut sur le terrain quand il se retrouvait n°10 à presser. Avec le ballon, il lui a fallu un peu de temps à entrer dans le match mais il a peu à peu su trouver de la justesse, avec par exemple cette ouverture parfaite pour Barcola mal gérée par l'ailier. Il a fini sa partie par une frappe sans puissance sur laquelle il a semblé se blesser.
Ramos l'a remplacé et s'est forcément placé en pointe. Il a failli trouver la faille d'entrée après un bon déplacement, signe du poison qu'il allait être pour la défense adverse. Plutôt dans un bon jour techniquemenet, il a gêné par sa présence la charnière adverse avant de s'échapper dans son dos pour aller marquer le but de la victoire, confirmant au passage qu'il est le meilleur remplaçant possible.

Mbaye : Le tout jeune ailier droit était la surprise du onze de départ et le joueur de 17 ans a eu besoin de temps pour entrer dans son match, jouant beaucoup en retrait au départ. Il s'est peu à peu à décoincé, obtenant des corners et des coup-francs, et son passage à gauche après une grosse demi-heure l'a placé dans de bien meilleures dispositions. Même face à un international confirmé comme Koundé, le tout jeune Mbaye a fait parler ses jambes de feu et fait de belles différences, même si la conclusion n'a pas toujours été au rendez-vous. Après des débuts en pros compliqués, ce match ressemble à un immense pas en avant.
Hernandez l'a remplacé pour une petite demi-heure et s'est placé en arrière gauche. Il a immédiatement signé un excellent retour sur Lamine Yamal qui a donné le ton de son entrée : dans le tempo, agressif et attentif. Le champion du monde 2018 n'a rien laissé passer et s'est même permis quelques bonnes montées.
Mayulu : Aligné en fausse pointe, le jeune milieu offensif parisien a confirmé qu'il avait tout pour être un 9 façon Luis Enrique : intelligence pour conserver le ballon, capacité à s'insérer au coeur du jeu pour dribbler ou orienter, courses en profondeur pour étirer la défense et sang-froid face au but, avec cette réalisation clinique. En l'absence de Dembélé, Mayulu a été une doublure superbe, un modèle d'intelligence et de technique au service du collectif, finissant un cran plus bas sans aucun souci.

Ndjantou l'a remplacé dans le coeur du jeu et le dernier arrivé du groupe pro a confirmé toutes les bonnes dispositions vues le samedi précédent lors de son premier match. De la justesse technique, des déplacements bien sentis, une nouvelle entrée réussie qui a failli être conclue par un but.
Barcola : Le CV le plus référencé de la ligne offensive est loin d'avoir été le plus dangereux au final, plutôt même le contraire. Pas facile à trouver en début de match avec un Barça qui jouait haut, l'ailier gauche était aussi trop juste dans les duels, même secoué par un Eric Garcia pourtant loin d'être un monstre. Plus gênant, ce manque d'agressivité et d'envie de faire mal s'est aussi retrouvé face au but avec plusieurs très belles occasions de loupées. Son passage à droite lui a fait du bien et il a mieux attaqué les espaces, faisant planer une menace constante sur le Barça, mais il doit faire beaucoup mieux sur bien des points.
Lee l'a remplacé poste pour poste côté droit et le Sud-Coréen, attendu dans le onze de départ, a signé une entrée absolument remarquable. Explosif et tranchant sur ses prises de balle, juste techniquement, il a même failli marquer après une très jolie action individuelle.
