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Le match du titre, les doutes de Kolo Muani, l’efficacité de Dembélé, Beraldo, Mayulu, etc, la conf’ complète de Luis Enrique avant PSG/Le Havre

Publié le vendredi 26 avril 2024 à 14:40 par Arthur Verdelet
Luis Enrique multiplie les passages face à la presse ces dernières semaines, et a une nouvelle fois répondu aux questions des médias ce vendredi, à la veille de la réception du Havre (21h). Une rencontre qui pourrait sceller le titre de champion de Ligue 1 du PSG, l’un des sujets abordés par l’entraîneur espagnol, également prolixe sur les doutes traversés par Randal Kolo Muani, et dithyrambique sur les cas d’Ousmane Dembélé et Lucas Beraldo.
Luis Enrique multiplie les passages face à la presse ces dernières semaines, et a une nouvelle fois répondu aux questions des médias ce vendredi, à la veille de la réception du Havre (21h). Une rencontre qui pourrait sceller le titre de champion de Ligue 1 du PSG, l’un des sujets abordés par l’entraîneur espagnol, également prolixe sur les doutes traversés par Randal Kolo Muani, et dithyrambique sur les cas d’Ousmane Dembélé et Lucas Beraldo.

Au micro de PSG TV :

Le PSG va très bien et reste sur douze buts marqués lors de ses trois derniers matches. Vous vous approchez de vos promesses d’un jeu lêché et avec beaucoup de buts…

« C’était le minimum que nous pouvions offrir au vu du niveau de la qualité des joueurs composant cette équipe. »

En cas de match nul ou de victoire contre Le Havre, vous allez pouvoir célébrer le sacre en Ligue 1 devant vos supporters, au Parc des Princes. C’était important pour vous ?

« Oui, c’est plaisant. Ça l’est beaucoup plus que d’attendre qu’une équipe perde (Monaco) pendant que vous êtes dans l’avion. Demain (samedi), ça va être un jour spécial. Enfin, nous l’espérons. Nous allons faire face à un adversaire qui est dans le besoin. Mais le scénario serait parfait pour continuer à communier avec nos supporters. »

Justement, Le Havre, barragiste (16e), est dans une position difficile. À quel genre de match doit-on s’attendre ?

« Ces matches ne sont jamais faciles. Mais notre envie de gagner et notre bonheur d’être sacrés champions doivent être la clé. Ça va être un match difficile, sans espaces. Rappelez-vous ce match contre Clermont (1-1), où nous n’avions réussi à marquer qu’à la 88e minute. Ça va être difficile au vu de l’importance pour notre adversaire de prendre des points. »

En conférence de presse :

Mercredi, à la fin du match à Lorient (4-1), on vous a vu échanger quelques secondes sur la pelouse avec Randal Kolo Muani. Quels ont été vos mots ?

« Je suis un entraîneur. Une fois le match terminé, il est très important pour moi d’être à côté des mes joueurs pour célébrer avec les supporters et les accompagner. Randal est un top joueur et une super recrue, même s’il n’est pas à 100% au niveau de la confiance en ce moment. Il n’a pas la chance avec lui, mais possède une capacité de travail incroyable. Je lui donnais simplement des encouragements pour qu’il continue de cette manière. Nos supporters savent ce qu’un joueur peut traverser et continuent de le soutenir malgré tout. C’est le moment durant lequel le joueur a le plus besoin de soutien. Je ne peux que soutenir mes joueurs quand les choses vont mal ou pas assez bien. Quand ils vont bien et sont contents, c’est facile. Je dois chercher à ce qu’ils soient tous dans cet état d’esprit. Kolo peut faire mieux mais je suis très content de son travail. Une fois la confiance de retour, il sera encore bien meilleur. »

Le PSG aborde le match du titre demain soir, sauf grosse surprise. Cela va-t-il influencer votre composition d’équipe ? Allez-vous réussir à profiter du moment malgré le retour de la Ligue des champions ?

« Chaque match du PSG a été une opportunité pour mes joueurs. Vous avez évoqué récemment la statistique qui disait que je changeais 5 ou 6 joueurs par match. Il n’y a pas de meilleure opportunité que ça pour un joueur. Pourquoi changerais-je de méthode maintenant ? Ça va être un match difficile contre Le Havre, avec beaucoup d’enjeu pour eux. Le scénario pourrait être un peu similaire à ce qu’il s’est passé contre Clermont (1-1). Je m’attends à un match compliqué avec peu voire pas d’espaces du tout. Ce qui change, c’est que nous serons champions de manière officielle si nous l’emportons. Le faire au Parc des Princes, devant nos supporters, serait un cadre parfait pour profiter de tout ça. »

En décembre, vous promettiez que le PSG allait être encore plus fort en février. L’équipe peut-elle encore augmenter son niveau pour les échéances majeures du mois de mai ?

« Je crois que nous abordons la fin de la saison dans des circonstances très positives. Jamais je n’aurais pensé à quelque chose d’aussi positif que ce que nous traversons parce que j’essaye de ne pas trop anticiper. Advienne ce qu’il advienne et je l’accepterai. Mais, nous sommes dans un moment splendide. Presque tous les joueurs sont disponibles sauf (Presnel) Kimpembe et (Sergio) Rico. Ils ont tous des chances de jouer. Nos supporters sont très heureux et le club a envie de faire quelque chose d’attirant et à part. Ça nous motive beaucoup et nous continuons à nous battre pour atteindre tous nos objectifs. »

« La relation au but d’Ousmane (Dembélé) ne dépend que de sa tranquillité dans le dernier geste »

Ousmane Dembélé semble s’être débloqué en marquant à quatre reprises ces deux dernières semaines. Est-ce lié à une réussite en hausse, de la chance ou quelque chose d’autre ?

« Dans le football, si vous observez les attaquants de très haut niveau, ils passent tous par des périodes différentes en termes de buts. Ousmane n’avait marqué qu’un seul but mais cumulait déjà plus de dix passes décisives et il créait énormément dans le jeu. Il vit sa meilleure période devant le but cette saison, oui. Mais sa relation au but ne dépend que de sa tranquillité dans le dernier geste. Nous le voyons marquer beaucoup de buts et des deux pieds à l’entraînement. Sa tranquillité dans le dernier geste va lui permettre de le reproduire en match. S’il décide de faire une passe au lieu de frapper, ce sera but. »

Revenons à votre promesse d’un PSG meilleur en février qu’en décembre dernier. Comment expliquez-vous le petit délai ou retard qui a ralenti ce processus, semble-t-il abouti depuis quelques semaines à peine ?

« Quel retard ? (Le journaliste répète qu’il voit une différence entre fin avril et février) En février nous avons été largement meilleurs que plus tôt dans la saison. Tout est positif. Quand la phase de groupe s’est-elle terminée ? En décembre ? Je ne sais même plus quel jour nous sommes (rire). Il n’y a que des veilles ou des lendemains de matches actuellement. C’était en décembre. J'avais dit que nous allions être meilleurs et nous l’avons été. Ne cherchez pas le côté négatif. Quel est le retard ? Celui du train, de l’avion, du bus ?

« Le club a complètement changé d’identité et d’objectifs l’été dernier »

(Le journaliste précise qu’il vise plus la maturité de l’équipe que les résultats) C’est vrai que l’équipe arrive peut-être à maturité seulement maintenant. Mais le club a complètement changé d’identité et d’objectifs l’été dernier. Il y a eu beaucoup de changements, avec douze nouveaux joueurs et un nouveau staff. Nous sommes dans un cycle de construction et n’en sommes qu’à dix mois. Nous ferons un bilan en fin de saison. Je suis convaincu que nous serons encore meilleurs l’an prochain. Je ne peux pas le prouver, mais c’est mon ambition et mon désir. Je veux transmettre à mes joueurs une idée et une façon de jouer précises. Je n’ai pas toujours réussi tout ce que je souhaitais faire. Ça arrive. Les attentes ont souvent été au-dessus de ce que nous avons atteint, mais ce n’est pas un échec pour autant. »

Lucas Beraldo a moins joué depuis le quart de finale aller de Ligue des champions face au FC Barcelone (2-3). Quel regard avez-vous sur sa prestation ce soir-là et quel bilan faites-vous depuis son arrivée ?

« Lucas (Beraldo) a eu une capacité d’adaptation et des performances spectaculaires »

« Beraldo mérite une très bonne note tout au long de ces mois. Un joueur si jeune, arrivé du Brésil sans parler la langue et qui n’a qu’un seul compatriote sur qui s’appuyer (le capitaine, Marquinhos)… Bon, plusieurs joueurs parlent portugais, mais il a eu une capacité d’adaptation et des performances spectaculaires. C’est vrai qu’il a peu joué depuis le match aller contre le Barça, oui. Mais il allait jouer le dernier match (contre Lorient), mais une gêne physique l’a empêché de le faire. Il est une très bonne recrue et un joueur qui a un futur au PSG. Au moins le temps que je serai ici en tout cas. »

Vous semblez très confiant et serein depuis votre arrivée, ce qui tranche avec vos prédécesseurs dans ce domaine. Comment gérez-vous la pression ?

« Tous les entraîneurs, nous passons par des bons et de moins bons moments. Nous sommes tous sujets à la pression, et encore plus dans les grands clubs. Mais dans un club où vous jouez le maintien, vous avez également de la pression en réalité. J’essaye d’être empathique envers les entraîneurs des autres équipes. Je sais qu’il est difficile de prendre des décisions. Si vous ne gagnez pas, ou pas assez, vous allez être critiqué. Même si ceux qui vous critiquent n’ont pas vu un seul entraînement de votre équipe. Je l’accepte et je donne mon maximum, comme tous mes confrères. Ça marche comme ça, que vous gagniez ou ne gagniez pas. »

« Senny (Mayulu) est une belle surprise et sera un joueur important dans le futur du PSG »

Vous avez vanté les mérites de la jeunesse de votre effectif. Qu’appréciez-vous particulièrement chez Senny Mayulu ?

« Senny est très clairement l’une des belles surprises cette saison. Si vous suivez les catégories de jeunes du club, vous savez qu’il possède un profil parfait pour mon modèle de jeu. Il peut jouer ailier ou à l’intérieur. Il possède une grande qualité technique et ne perd pas le ballon sous pression. Il peut marquer et tirer des deux pieds. Il est très similaire à Warren dans cet aspect du jeu et son poste. Je suis très content qu’il veuille poursuivre à Paris et renouveler son contrat. Je pense qu’il sera un joueur important dans le futur du club. »

Il y a peu de temps vous évoquiez un projet encore en construction. Quelque chose vous-a-t-il surpris dans cette équipe depuis votre arrivée ?

« Je n’ai pas été surpris. Quand j’ai décidé de signer ici, j’avais déjà parlé avec Luis Campos et je voyais déjà le niveau de tout ce qui allait m’entourer. Depuis le premier jour, j’ai été très à l’aise, avec la confiance du club et de la direction sportive. Tout a été très facile avec les joueurs et le reste du club. Rien ne m’a surpris au-delà du fait que le PSG soit un très grand club, qui veut continuer à grandir et, c’est notre objectif : lutter pour tous les titres, constamment. »

Une question tactique pour changer. Il y a quelques années, Pep Guardiola a dit dans un entretien que certains espaces ne peuvent pas être défendus. Vous placez très régulièrement Achraf Hakimi à l’intérieur du jeu côté droit afin de générer des supériorités. Est-ce dans le but de toucher ces espaces indéfendables ?

« Si Guardiola l’a dit, c’est vrai (sourire). Il existe bien des espaces qui ne peuvent pas être défendus. Nous, enfin mon staff et moi, aimons l’occupation des espaces et la mise en place d’une stratégie qui empêche l’adversaire de pouvoir défendre tous vos joueurs. Il y a des mouvements qui se répètent et que nous essayons de reproduire. Il est évident que nous essayons de faire mal à l’adversaire. C’est lui qui va vous dire quels espaces vous allez chercher à attaquer. Le joueur doit avoir la capacité à détecter ça et prendre la décision adéquate. Il n’y a pas deux adversaires similaires, même si certains défendent de manière très proche. Ça me motive pour chercher les solutions les plus adéquates pour mes joueurs. La difficulté pour eux réside dans la décision qu’ils doivent prendre en quelques dixièmes de secondes seulement. C’est bien plus facile en vidéo. Mais, oui, il existe bien des espaces qui ne peuvent pas être défendus. C’est pareil pour nous, et un adversaire peut nous faire mal quand il les trouve. »


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