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Le match, les poteaux, les coups de pieds arrêtés, ses choix, etc, la conf' complète de Luis Enrique après PSG/Dortmund (0-1)

Publié le mercredi 8 mai 2024 à 0:54 par Arthur Verdelet
C'est un Luis Enrique forcément très déçu qui s'est présenté en conférence de presse après PSG/Dortmund (0-1), l'Espagnol étant calme à l'exception d'une question qui l'a fait monter en température. L'entraîneur du PSG a commenté pratiquement tous les éléments de la rencontre, des déjà fameux quatre poteaux à ses choix en passant par l'état des joueurs. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

Bonsoir Luis Enrique. Quel sentiment prédomine-t-il après cette élimination en demi-finale de Ligue des Champions par le Borussia Dortmund (0-1, 1-0) ?

« Le foot récompense celui qui marque et non celui qui tire sur le poteau »

« Bonsoir. Le sentiment dominant est la tristesse. Ça ne peut pas être autrement. Nous n’avons pas réussi à atteindre notre objectif. Nous n’avons pas été inférieurs durant les deux matches selon moi. Nous avons tiré six fois sur le poteau. Le football est curieux, parfois injuste. Nous n’avons pas su marquer malgré 31 tirs et 6 poteaux sur les deux matches (sourire). Le foot récompense celui qui marque et non celui qui tire sur le poteau, c’est comme ça. Il faut féliciter Dortmund, qui a joué deux matches très complets, intenses. Bravo ! »

Malgré cette élimination, peut-on tout de même parler de saison réussie pour le PSG ?

« Depuis mon arrivée, nous avons essayé de disputer au maximum tous les titres et d’être présents sur tous les tableaux. On verra ce que nous aurons obtenu après la finale de Coupe de France. »

Sur les deux matches, vous prenez deux buts sur des situations concédées dans des domaines bien identifiés, dont les coups de pied arrêtés défensifs. Est-ce que ce sont des points sur lesquels s’améliorer en vue de la saison prochaine ?

« C’est vrai que nous ne sommes pas une équipe très puissante sur les coups de pied arrêtés »

« Toutes les équipes du monde doivent améliorer des points particuliers, offensivement comme défensivement. C’est vrai que nous ne sommes pas une équipe très puissante sur les coups de pied arrêtés. Mais nous avons eu la capacité de réaliser 30 tirs et nous avons bien défendu dans l’ensemble. C’est le mystère du football. Mes équipes prennent des risques. Je suis content de ce que j’ai vu ce soir. J’ai vu une équipe qui avait un esprit de compétition du début à la toute fin. C’était unique. Ils ont mis un engagement physique, technique et tactique incroyable.

Comme nos supporters, qui ont eux aussi été uniques et incroyables. Cette communion et ce désir d’union étaient très puissants et j’espère qu’ils vont se prolonger tout au long de la prochaine saison. Les supporters sont justes et évaluent si une équipe travaille, défend ses couleurs et mouille le maillot. Nous l’avons fait. Le football n’est pas juste avec nous sur le match de ce soir, et il ne l’a pas non plus été à l’aller, mais il faut l’accepter. Je le répète, il faut féliciter l’équipe qui va jouer la finale et réussir à surpasser cette période de deuil. Il faut se relever pour jouer dimanche contre Toulouse (en Ligue 1). »

Ces quatre nouveaux poteaux peuvent-ils être assimilés à un coup du sort répété ou est-ce lié à un déficit émotionnel de vos joueurs après les deux poteaux de l’aller ? Quelle est votre analyse ?

« (Il marque un arrêt et fait la moue) Cette question est-elle sérieuse ? Vous me demandez la différence entre tirer sur le poteau ou que le ballon entre ? De quoi ça dépend ? De l’esprit saint qui passait à ce moment-là. S’il y a bien eu une équipe malheureuse ce soir, c’est le PSG. Nous avons eu plus de 3 expected goals ce soir. Si vous me dites que… Enfin, désolé, mais c’est une question un peu bizarre. S’il y a une équipe qui a eu de la malchance, c’est le PSG. Sans enlever de mérite à Dortmund. »

Votre équipe a poussé sur les fins de rencontres, mais a peu créé en première période. Est-ce lié à un manque de personnalité ?

« Mes joueurs ont fait ce que j’avais demandé »

« Je suis très satisfait des deux matches, et de chacune des périodes. C’est une équipe qui peut s’améliorer et rester jeune. Mais mes joueurs ont fait ce que j’avais demandé. J’ai adoré l’état d’esprit de mon équipe dans les deux matches. Il y a toujours des choses à améliorer, c’est sûr, mais l’état d’esprit a été très bon. Je suis le premier à vouloir que nous nous améliorons et ce sera mon obsession la saison prochaine. Nous verrons si nous y arriverons parce que nous ne savons jamais ce que le futur nous réserve. L’équipe a une foi inébranlable en ce qu’elle fait et notre manière de jouer. Et ce public qui reste jusqu’au bout et croit en nous, ça reflète ce que cette équipe renvoie. »

Êtes-vous fier de votre équipe ce soir ?

« Sans aucun doute. Je suis très fier de mon équipe, je viens de vous répondre. Le premier responsable au soir d’une défaite, comme toujours, c’est moi, l’entraîneur. Je suis satisfait de l'attitude et du comportement de tous mes joueurs. »

Kylian Mbappé vous a-t-il déçu, très attendu à l’aller comme au retour ?

« Le seul responsable de cette élimination, c’est moi »

« Un entraîneur ne met jamais en première ligne l’un de ses joueurs lors d’une défaite. Le seul responsable de cette élimination, c’est moi, avec les décisions que j’ai prises. Je prends ma responsabilité sur les deux matches. Je suis très fier de chacun de mes joueurs. Il est temps de penser au dernier match à domicile contre Toulouse, afin de terminer la saison comme le méritent nos supporters et les personnes qui font partie du club. »

Quels ont été vos premiers mots auprès de vos joueurs après le match ?

« J’ai essayé de redonner le moral aux joueurs, mais c’était impossible »

« Je ne parle jamais à chaud avec mes joueurs. J’ai fait une exception ce soir. J’ai parlé individuellement à chaque joueur, mais ils sont inconsolables au soir d’une élimination en demi-finale de Ligue des champions. J’ai essayé de leur redonner le moral, mais c’était impossible. Nous allons traverser deux jours de profonde douleur. C’est la vie, le sport. Il faut savoir gagner, mais c’est aussi très important de savoir perdre, parce que nous sommes des exemples pour de nombreux jeunes. Je le répète, mais il faut féliciter Dortmund, qui a joué deux bons matches aller et retour et va jouer la finale. »


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