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Le Parc, sa confiance, Ramos, Mbappé, etc, la conf complète de Luis Enrique avant PSG/Dortmund

Publié le lundi 6 mai 2024 à 15:01 par Arthur Verdelet
Déterminé, détendu et plutôt souriant, Luis Enrique s'est longuement confié en conférence de presse à la veille de PSG/Dortmund. L'entraîneur parisien a répété sa confiance avant cette demi-finale retour de Champions League, parlé de sa préparation du match et évoqué quelques individualités comme Gonçalo Ramos et Kylian Mbappé. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
Déterminé, détendu et plutôt souriant, Luis Enrique s'est longuement confié en conférence de presse à la veille de PSG/Dortmund. L'entraîneur parisien a répété sa confiance avant cette demi-finale retour de Champions League, parlé de sa préparation du match et évoqué quelques individualités comme Gonçalo Ramos et Kylian Mbappé. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

(Luis Enrique arrive et dit : « C’est plein, j’aime ça. Comment vont-ils ? (les journalistes) »)

Marquinhos a dit que le PSG est prêt à affronter à toutes les situations possibles émotionnellement. Est-ce l’un des paramètres décisifs de cette demi-finale selon vous ?

« C’est l’état d’esprit parfait à adopter pour faire face à n’importe quel épisode de ta vie personnelle ou professionnelle. Être toujours prêt à ce que ça se passe mal sans être trop affecté et être capable de retourner la situation également. Dans le football, ça se traduit par toutes ces saisons à jouer des matches et nous entendons toujours parler d'injustice. Le ballon sort ? Continue. Il y a une faute ? Continue également. On ne sait jamais quelle sera l’interprétation de l’arbitre. Qu’elle soit pour ou contre nous, il faut toujours être prêt. Je suis sûr que mon équipe va lutter même si la situation est différente de celle que nous avions préparée. »

Le PSG va disputer une demi-finale européenne à domicile et avec du public pour la première fois depuis 29 ans. Quel rôle vos supporters peuvent-ils jouer dans la quête de la qualification ?

« J’espère que nous pourrons célébrer tous ensemble la victoire et le passage en finale »

« Le rôle des supporters sera absolument vital demain (mardi), comme il l’a été tout au long de la saison. Nous avons une garantie absolue qu’ils sont derrière nous et ils l’ont été toute l’année. Particulièrement que nous en avons besoin. Ce n’est pas habituel, parce que nous sommes rarement en difficulté, mais si je me réfère à l’ambiance qu’ils ont mis à Dortmund, c’était magnifique. Aussi bien sportivement qu’au niveau de l’ambiance. J’attends l’ambiance qu’ils sont capables de mettre et j’espère que nous pourrons célébrer tous ensemble la victoire et le passage en finale. »

On a vu plusieurs vidéos de supporters vous interpellant devant le centre d’entraînement ces derniers jours. Vous leur répétez « on va gagner ». Pourquoi en êtes-vous convaincu ?

« C’est la seule phrase que je connaisse en français : on va gagner ! Je ne sais dire que ça. Et comme c’est une phrase que j’aime, je la répète. Nous allons gagner, j’en suis sûr (en français, encore). Ma prononciation est asturienne, je le sais déjà (sourire). »

Il est toujours difficile d’anticiper l’attitude d’un adversaire en veille de match. Mais attendez-vous que le Borussia Dortmund se dispose avec un bloc bas pour tenter de vous piéger en contre-attaque comme à l’aller ?

« C’est bien sûr toujours ce que nous cherchons en tant qu’entraîneur : mettre ce doute sur le match qui va avoir lieu. Je sais le match que nous allons essayer de jouer. Le résultat dépendra également de l’attitude de notre adversaire. Demain, une équipe sera éliminée au début du match. Si le score change, l’attitude va changer. Mais nous avons une mentalité qui sera de jouer et d’être meilleur que l’adversaire, quel que soit le résultat. Nous voulons créer des occasions de buts et gagner. Notre mentalité sera identique du début à la fin du match. »

Comment gagner par deux buts d’écart contre une équipe qui a très bien défendu à l’aller ?

« L’objectif n’est pas de gagner par deux buts d’écart, mais de gagner »

« L’objectif n’est pas de gagner par deux buts d’écart, mais de gagner. Si tu passes à ça, tu as un objectif déjà trop lointain. Nous visons déjà de marquer. Si nous marquons à la 90e minute, il y aura match nul sur les deux manches et ça continue. Il faut d’abord en marquer un et gagner le match. C’est quelque chose que l’on voit beaucoup dans le football.  On peut marquer deux buts en quelques secondes, mais, attention, tu peux aussi subir. Il faut jouer à 100% et rester concentrés en attaque et en défense. Tu peux encaisser un but, ce n’est pas grave. Mais nous devons rester calmes comme c’est arrivé contre le Barça (4-1, 2-3 à l’aller). Si nous marquons deux buts très vite, ça sera à l’adversaire de réagir. Ce sera un match similaire à l’aller, très disputé et avec un très haut niveau de jeu avec et sans ballon. Ce sera très difficile pour les deux équipes. »

Vos joueurs ont beaucoup parlé après le match, notamment tactiquement. Est-ce que cette réflexion tactique vous rend fier de votre groupe ?

« C’est quelque chose sur lequel je travaille tous les jours. En tant qu’entraîneur, j’essaye d’implanter une idée défensive et offensive. Ensuite, ce sont les joueurs qui doivent la sentir et la penser. Ils doivent participer à notre amélioration au quotidien. Ils répondent de manière exceptionnelle. Chaque match a apporté une marge d’amélioration visible. Nous avons vu des aspects sur lesquels nous pouvions nous améliorer et nous avons essayé de les corriger à l’entraînement. Cela permet d’arriver avec la meilleure confiance possible à chaque match. Un entraîneur est un leader qui doit générer de la confiance chez ses joueurs. J’ai une totale confiance en mon équipe. »

Pourriez-vous nous décrire votre routine de travail des cinq derniers jours ? Y-a-t-il un peu de place pour des activités privées, dont le sport dans ce quotidien chargé ?

« C’est évident qu’il n’y pas que le travail dans la vie. Il faut réussir à faire des choses en dehors pour être meilleur au travail. J’essaye de le faire. J’adore le sport, faire du padel ou du vélo. J’aime aussi aller en salle faire du sport. Ça a été une très bonne semaine au niveau professionnel parce que nous avons eu beaucoup de temps pour analyser et transmettre aux joueurs la marge de progression de l’équipe et ce qu’il faut améliorer. Le premier jour, nous avons axé l’entraînement sur la défense et le deuxième jour sur l’attaque. Aujourd’hui (ce lundi), nous sommes en veille de match, donc la séance est plus détendue et tournée vers l’amusement. Nous pensons aussi à la chance que nous avons de jouer une demi-finale. Demain, ce sera le jour de la grande fête et l’occasion de profiter de nos supporters et du fait d’être en compétition. »

Gonçalo Ramos, attaquant de fixation qui possède un profil différent des autres cartouches offensives, peut-il démarrer ?

« Gonçalo Ramos ? Mon analyse à son sujet, comme des autres, est très profonde »

« Mon analyse à son sujet, comme des autres, est très profonde. J’ai une connaissance profonde de mes joueurs. Chaque attaquant a des caractéristiques particulières. Mes choix peuvent surprendre quand je fais sortir ou entrer tel ou tel joueur. Mais nous avons des choses que nous comprenons et imaginons pour chaque match. C’est ce qui permet de décider qui va jouer. J’ai une pleine confiance en tous mes joueurs, qu’ils soient attaquants, milieux ou défenseurs. Tout le monde peut débuter. Le moment de choisir viendra demain. »

Vous êtes peut-être à deux matches de faire quelque chose d’historique pour votre première saison au PSG. C’est un peu tout ou rien désormais : sortir ou aller au bout ?

« (Il fait la moue) C’est ce qui est merveilleux dans le football, qui est parfois ingras voire injuste. C’est un sport qui fait que tout peut arriver. Comme dans la vie, il y a des choses négatives, mais nous vivons un processus qui doit rendre notre équipe meilleure. C’est très gratifiant en tant qu’entraîneur. Surtout, avec un résultat comme celui-ci. Mais je le répète, notre objectif très clair est d’arriver en finale de Ligue des champions. Ça arrive très peu dans une carrière de joueur ou d’entraineur. Avant ça, nous devons être meilleurs que Dortmund. »

Que faire pour que Kylian Mbappé se procure plus d’occasions qu’à l’aller ?

« Nous pouvons comparer l’équipe à un orchestre, nous jouons tous un instrument et devons nous coordonner »

« Nous avons un objectif commun. Nous essayons toujours de faire partir le ballon de l’arrière et qu’il arrive aux attaquants de la meilleure manière. Comme nous sommes une équipe, nous demandons aux attaquants que peu de ballons arrivent en défense. C’est simple et très didactique, notamment quand vous parlez à des jeunes ou des éducateurs. Nous pouvons comparer l’équipe à un orchestre, nous jouons tous un instrument et devons nous coordonner. Même si vous êtes une star mondiale, vous devez défendre. Nos défenseurs, même s’ils sont très bon défensivement, doivent nous aider à apporter le ballon dans la surface adverse. C’est l’objectif pour chaque match. »

Comment rendre Mbappé plus intégré au jeu ? Doit-il quitter l’axe pour l’aile par exemple ?

« C’est très facile. Chaque match est différent du précédent. Il saut se demander : où sont les espaces ? S’ils sont entre les lignes, nous pourrons les exploiter. Parfois, l’adversaire ferme le jeu et il faut déborder pour créer du danger. Une chose est sûre : Dortmund va presser haut et se replier. Il y aura des espaces entre les lignes. Mon objectif est que nos meilleurs joueurs participent au maximum. C’est un objectif depuis le début de ma carrière. Je ne veux pas que notre attaquant touche le ballon au milieu de terrain, mais bien dans les zones critiques. Je sais que vous avez très envie de parler de Kylian et je me suis… (il cherche le mot adéquat) habitué à parler de Kylian. Ils ne vont pas laisser libres nos attaquants au point de penalty. C’est évident. Mais je veux qu’ils aillent le toucher le ballon là où ils sont dangereux. »

(Un troisième journaliste espagnol de suite pose une question en français) Si le PSG est éliminé par Dortmund, serait-ce considéré comme un échec ?

« Bravo pour votre français déjà messieurs ! Mais c’est une question très espagnole. C’est votre style. Vous allez toujours chercher le négatif. Non, il ne se passera rien en cas d’élimination. La vie continuera. Il y a même du soleil, donc c’est merveilleux. Nous sommes des sportifs, donc nous féliciterons notre adversaire même s’il ne le mérite pas. Nous nous lèverons dégoutés, mais nous nous relèverons par fierté. Nous nous dirons que nous régenterons l’an prochain et que nous serons encore meilleurs pour aller en finale. Voilà l’objectif. »


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