Le PSG s'est très largement imposé contre l'Etoile Rouge de Belgrade ce mercredi en Ligue des Champions. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens, au cas par cas.
Areola : Malgré cinq frappes serbes, le gardien parisien a été au chômage technique durant l'immense partie de la rencontre, avec notamment une première heure de jeu d'un total ennui pour lui où il a dû se contenter de quelques relances au pied. Un peu plus sollicité par la suite, il assure sur des frappes simples puis se fait trouer sur le missile de Marko Marin sans spécialement sembler fautif. Un match probablement très frustrant pour lui au final.
Meunier : Après un gros quart d'heure où son influence est forcément réduite par le fait que le jeu se déroulait de l'autre côté du terrain, le latéral droit belge va monter en régime peu à peu et prendre une place de plus en plus importante dans les vagues parisiennes qui se succédaient. Il concrétise ses nombreuses montées par ce centre superbe de l'extérieur du pied droit sur le quatrième but parisien, Di Maria le reprenant parfaitement. Peut-être un brin moins offensif que précédemment après la pause, il va malgré tout rester à un bon niveau. Défensivement, il n'a rien eu à faire même si c'est dans son dos qu'est parti l'un des rares contres de la première période.
Thiago Silva : Face à une équipe qui était dans l'incapacité technique d'attaquer face à ce PSG-là, le capitaine parisien s'est régalé durant la majeure partie du match en faisant parler son sens de l'anticipation pour couper de nombreux contres. Dominant dans les airs comme au sol, il va s'amuser dans la plupart des duels et n'a même pas eu besoin de faire des efforts dans la relance. Pas forcément coupable sur le but adverse, il laisse sa place à Kehrer pour la fin de rencontre et l'Allemand s'est montré aussi saignant qu'à Nice quelques jours plus tôt. Une bonne entrée donc.
Kimpembe : Face à un adversaire direct qui a passé la plupart de son match à balancer des grands ballons devant, le défenseur parisien s'est amusé en première période face à un Ben vite désabusé avant d'être vaguement plus gêné par la taille de Pavakov après la pause. La plupart du temps, Kimpembe a dominé son adversaire direct et il a été l'auteur de nombre d'interventions très propres durant le match. On peut en revanche se demander où il est sur le but encaissé.
Bernat : De retour dans le onze de départ, l'Espagnol a vite montré sa bonne forme physique mais a d'abord eu du mal à être utile dans les combinaisons avec ses partenaires. Il va peu à peu trouver ses marques et apporter un beau dynamisme sur son flanc gauche, ne s'économisant pas pour offrir des solutions. On le retrouve à plusieurs reprises en position de centre, trouvant notamment Cavani d'une belle galette peu avant la pause puis Mbappé sur le superbe cinquième but parisien. L'air de rien, et malgré quelques fautes, il va signer ce qui est de loin son meilleur match à Paris. Bon point pour lui, Neymar n'a pas hésité à l'utiliser.
Verratti : Et dire que l'Italien ne se considère pas encore à son meilleur niveau... Les malheureux Serbes ne pourront pas en dire autant tant le milieu parisien a livré un match de titan dans l'entrejeu, tant avec que sans le ballon. Absolument partout sur le terrain, il aura récupéré un nombre très important de ballons et se sera battu sur tous, se montrant particulièrement teigneux dans les duels. Une fois le ballon récupéré, le petit hibou va s'occuper de tout, ordonnant le jeu parisien comme personne. Le maestro a offert un récital.
Rabiot : Associé à un Verratti sur une autre planète, le Français va mettre quelques minutes à rentrer dans sa partie, en témoignent ses deux ballons perdus d'entrée. D'abord lent dans ses transmissions avec ses touches de balle superflues qui peinent à donner du rythme, il va symboliser avec Neymar cette équipe parisienne qui monte en régime et piétine littéralement l'Etoile Rouge après l'ouverture du score. Son impact défensif se fait alors de plus en plus sentir, à l'image de son intervention bien vue qui lance le 2-0, et il va apporter sa touche dans la construction du jeu, sans se montrer aussi brillant que Verratti pour autant. Parfois plus haut sur le terrain en seconde période, il va manquer de précision dans ses tentatives face au but.
Mbappé : Aligné côté droit, le jeune prodige ne va réellement rester sur son aile que pendant la première partie de la rencontre quand celle-ci est encore verrouillée. Il va ensuite beaucoup se recentrer et souvent jouer par à-coups mais il va aussi faire de sacrées différences, ses accélérations étant bien trop létales pour la défense adverse à l'image du 2-0. On notera aussi dans cette première période qu'il gâche un nombre non négligeable d'actions par des gestes techniques superflus et ratés la plupart du temps. Toujours insaisissable côté gauche après la pause, il va faire mal au début des actions mais moins sur la fin, se montrant régulièrement maladroit au moment de conclure malgré un but avec des difficultés régulières dans ses frappes de balle. Choupo-Moting l'a remplacé pour la fin de match et il a tenté de marquer, ce qu'il a failli faire. Il a aussi montré une belle technique balle au pied.
Neymar : 20 minutes, c'est le temps que l'Etoile Rouge aura réussi à le contenir, lui imposant des prises à deux pour le moins physiques en début de rencontre qui vont empêcher durant un temps le Brésilien de s'exprimer. C'est toutefois lui qui provoque puis transforme superbement le coup-franc de l'ouverture du score et le show pouvait alors commencer. Neymar va alors faire littéralement exploser le maillage adverse, se montrant aussi bien inarrêtable balle au pied que génial dans ses inspirations. Décisif autant que créatif, il aura tout fait aux Serbes, s'offrant un triplé superbe avec deux coup-francs magnifiques et une belle action collective. Si l'attaque parisienne s'est créée autant d'occasions, le Brésilien y était forcément pour quelque chose tant il a été inspiré. Remplacé par Draxler pour les dernières minutes.
Di Maria : De retour sur le côté gauche, l'Argentin va avoir un début de rencontre légèrement moins brillant que ses derniers matches, cherchant son placement. Une fois que le jeu va s'ouvrir, il va en revanche être un poison pour les Serbes, toujours en mouvement et dur à attraper, à l'image de son but où il se faufile bien avant de conclure d'un joli coup de patte. Souvent côté droit après la pause, il se montre un peu moins intéressant et globalement moins en vue mais ça ne gâche pas pour autant sa belle prestation d'ensemble. Son activité générale est à souligner, El Fideo semblant retrouver ses jambes de 20 ans.
Cavani : Des quatre fantastiques de l'attaque, il est logiquement celui qui a été le moins vu, son profil n'étant pas vraiment celui d'un joueur qui aime combiner, mais il va marquer son but comme les autres. En difficulté techniquement sur le début de match avec des contrôles trop longs et des remises pas vraiment dans le timing, il se signale alors par ce but paradoxal inscrit avec une virtuosité éblouissante, l'Uruguayen slalomant entre les défenseurs. Pour le reste, ses partenaires vont tout de même avoir du mal à le faire joeur et seuls quelques centres ont permis de le trouver en bonne position, sans qu'il ne concrétise pour autant. Pas un match raté au final, mais la relation technique avec le reste de ses partenaires d'attaque reste toujours faiblarde.