Dominé à Dortmund (0-1), mercredi soir, le PSG n’a pas perdu espoir pour autant. Longtemps paralysés par l’enjeu lors de leur demi-finale aller de Ligue des champions, les Parisiens vont recevoir les Allemands dès mardi au Parc des Princes (21h), avec un billet pour la finale en jeu. Plusieurs motifs d’espoir existent pour Paris malgré le scénario défavorable de la première des deux manches.
Le PSG sait enfin renverser la tendance
Architecte de la « Remontada » barcelonaise en 2017 et de sa version parisienne mi-avril (4-1, 2-3 à l’aller face au FC Barcelone) en quarts de finale de Ligue des champions, Luis Enrique est le principal atout du PSG lorsqu’il est question d’une remontée au score. « Rien n’est joué. Nous n’allons pas leur rendre un ballon facile jusqu’à la dernière minute de la manche retour. Je vous le promets », a assuré mercredi l’entraîneur espagnol, sûr de lui, avant de quitter Dortmund avec un but de retard (0-1).
Une confiance à toute épreuve transmise à son groupe et qui a été motrice face au Barça tout récemment. « Nous l’avons déjà fait (remonter au score). Ce sera un scénario différent devant notre public, au Parc des Princes », a estimé au micro de Canal+ le capitaine Marquinhos, toujours attaché à ces fameux « détails » qui décident du sort d’une rencontre au plus haut niveau. Kylian Mbappé a lui aussi rappelé sur Instagram que nous n’en étions qu’à la « mi-temps » de cette double confrontation.
Le match retour a lieu au Parc des Princes
Parvenu à valider sa qualification à deux reprises lors d’une manche retour disputée à l’extérieur (à Saint-Sébastien en huitièmes, puis Montjuïc en quarts), le PSG disposera cette fois-ci d’une avantage non négligeable. « C’est la première fois que Dortmund va jouer son deuxième match à l’extérieur cette saison en Ligue des champions. C’est également la première fois que nous allons jouer le deuxième match chez nous », a relevé Luis Enrique face aux médias ce mercredi soir.
Une situation inversée qui devrait entraîner « des scénarios différents et nouveaux » pour une équipe qui n’a « rien à perdre » à écouter son entraîneur. Si les 4000 supporters du PSG présents en parcage ont continuellement donné de la voix, le rapport de force avec les fans de Dortmund devrait largement s’inverser mardi au Parc des Princes. Un soutien de poids pour renverser la tendance après une première manche mal négociée.
Luis Enrique corrige souvent ses erreurs
Si « l’idée était clairement de presser Dortmund » dès le coup d’envoi, le plan de jeu n’a pas fonctionné comme prévu. Comme à l’aller face au FC Barcelone, Paris a souffert sur les ballons longs (pour Niclas Füllkrug, après Robert Lewandowski). Autre chantier prioritaire, la gestion des couloirs. Paris a souffert malgré la volonté d’Enrique d’éviter les deux contre un sur les ailes, notamment en réaxant Kylian Mbappé pour faciliter son travail défensif, sans impact positif sur sa production offensive toutefois.
Seul Bradley Barcola a cédé sa place à Randal Kolo Muani juste après l’heure de jeu. Cet unique remplacement et l’identité de l’entrant ont questionné. « Nous, les entraineurs, prenons toujours nos décisions en fonction de ce que nous considérons comme le meilleur pour notre équipe », a balayé Luis Enrique, sans justifier sa préférence pour Kolo Muani au détriment de Gonçalo Ramos. Le Portugais, apparu en forme récemment et impliqué sur deux buts après son entrée face au Havre (3-3), samedi, n’a pas quitté le banc aux plus grands regrets de nombreux observateurs.
La pression a changé de camp
Favori désigné de cette demi-finale, le PSG a démarré la rencontre dans la Ruhr sous pression, peut-être saisi par l’enjeu. « Les joueurs ne sont pas des machines ou des robots. En première période, nous avons manqué d’identité face au regain d’intensité de Dortmund », a reconnu Luis Enrique. Semble-t-il peu gêné de se retrouver dos au mur, l’entraîneur espagnol a apprécié la réaction de ses hommes en seconde période et diffuse depuis son optimisme. Paris n’a pas réussi à marquer, mais s’est procuré plusieurs occasions nettes, dont les deux poteaux touchés dans la même minute par Kylian Mbappé et Achraf Hakimi (53e).
Encore exposé défensivement lors du second acte, Paris va évoluer dans un contexte totalement différent et devant son public mardi, face à un adversaire qui se présentera pour la première fois cette saison avec un avantage au score suite à la manche aller. « Ce sera un match ouvert, comme toujours. Nous verrons quelle version nous présenteront », a prédit Luis Enrique. Exempté de Ligue 1 ce week-end, le PSG se concentré donc depuis vendredi -jour de la reprise de l'entraînement collectif- sur la préparation de ce rendez-vous de gala.