Opposée à l'Atalanta Bergame comme les pros, l'équipe de Youth League du PSG a signé un début très réussi en s'imposant logiquement (5-1) malgré l'ouverture du score italienne. Retour sur le match des jeunes Parisiens, d'un point de vue collectif comme individuel.
Une prestation collective aboutie
Après une campagne de Youth League 24/25 farnchement faiblarde et sauvée seulement par les buts de Sangaré et les éclairs du duo Boly/Mbaye, c'est peu dire que ce PSG 25/26 a montré un tout autre visage. Sous la coupe du nouvel entraîneur Jean-François Vulliez, les jeunes Parisiens ont offert une prestation superbe collectivement. Dans un 4-3-3 ressemblant pas mal à celui des pros, avec parfois les mêmes libertés de poste et un dézonage très présent, le PSG a noyé l'Atalanta dans l'entrejeu avant de porter le ballon vers l'avant de façon très régulière.
L'ouverture du score italienne contre le cours du jeu n'a rien changé, c'est en jouant depuis l'arrière, avec des relances courtes, des combinaisons à plusieurs joueurs, de la patience dans le jeu et de l'altruisme autour du but que le Parisiens ont construit leur succès. Les ailiers ont évidemment cherché le un-contre-un, car c'est ce qui leur est demandé, mais ils ne se sont jamais enfermés dans le dribble pour autant.
Au milieu, les deux relayeurs Khafi et Abo El Ney ont su apporter du soutien dans la largeur comme la profondeur, permettant aux attaquants de ne pas être isolés et au très offensif latéral Fanne-Dramé de se donner à fond. S'il fallait résumer le match de cette équipe, ce serait probablement juste de dire qu'elle a ressemblé à celle des pros, et c'est bien là le plus beau compliment possible. Peu d'occasions concédées, un nombre effarant de créées, un pressing haut permanent, un jeu collectif superbe avec le ballon et une envie de jouer ensemble qui est évidente.
Fanne-Dramé à la Hakimi
Dans les buts, Martin James a réussi un bel arrêt à 4-1 mais il a aussi souvent souffert dans les airs, avec un but encaissé de près et une sortie aérienne un peu ratée en milieu de seconde période. Mais ce n'était pas vraiment lui qui avait les clés du match vu la domination parisienne. Au pied, il a été clairvoyant.
Le latéral droit Fanne Dramé s'est fait prendre sur le but italien, dominé de la tête au premier poteau, mais quelle réponse par la suite ! Offensif et tranchant sur son côté, il a été à l'origine de très nombreuses actions par son punch sur son côté. La justesse technique a aussi été au rendez-vous et il est à l'origine du 2-1 d'un très bon pressing. Il frôle même un but sur un appel en profondeur bien senti. Un gros match de sa part, avec une présence permanente rappellant forcément Hakimi.
Dans l'axe, la charnière Kamara/Lucea, très peu rodée, a dans l'ensemble géré les affaires courantes, particulièrement avant que l'écart au score ne soit fait, et n'a pas commis d'impair dans la relance malgré un pressing haut italien assez présent. Pour un joueur qui redescend du groupe pro, Kamara aurait possiblement être plus dominant en revanche, avec un duel raté en dernier défenseur qui fait tâche.
Côté gauche, Cordier a été égal à lui-même, solide défensivement, toujours courageux et prompt à se proposer, mais plutôt prudent offensivement dans l'ensemble, ce qui a permis à Chtaï-Telamio et Ly de se livrer sans calculer devant lui. La sentinelle du milieu Nzinga a signé un match dans le même registre, plein de maturité et de justesse. Pas spécialement grand mais toujours bien placé, il a canalisé le jeu parisien et signé de nombreux retours intéressants. Dans son rôle de régulateur, il a été parfait.
Ndjantou en pleine lumière, mais si bien entouré
Les deux relayeurs Khafi et Abo El Nay ont eux aussi été très bons. Contrairement à certains 8 de 4-3-3, ils n'ont pas forcément un volume de jeu énorme mais ils arrivent à peser sur le match malgré tout. La qualité technique de Khafi a fait du bien sous pression et il a envoyé deux passes en profondeur fabuleuses à ses attaquants. Abo El Nay touche probablement moins le ballon mais joue juste, avec un jeu en remises très abouti que ce soit à la relance ou haut sur le terrain. Sa petite passe en retrait pour Ndjantou sur le 2-1 est superbe et son pressing haut a énormément gêné.
Les ailiers Nsoki et Chtaï-Telamio ont mené la vie dure à la défense adverse. Beaucoup de percussion balle au pied, mais pas que, avec une vraie volonté de ne pas perdre la balle bêtement et des passes vers les coéquipiers lorsqu'ils sentaient que cela n'allait pas passer. Nsoki a été plus dangereux que son partenaire mais, signe de leur bonne intégration collective, c'est lui qui a servi son partenaire sur le 1-1. Ly a remplacé Chtaï-Telamio pour la dernière demi-heure, toujours côté gauche, et il a été dans la même lignée. Plus dribbleur, mais face à des Italiens fatigués, ce n'était pas forcément une mauvaise chose.
L'homme du match était en attaque, plein axe même, et s'appelle Quentin Ndjantou. Loin d'être une pointe fixe, bien plus Dembélé que Ramos pour vulgariser le style, le jeune attaquant professionnel a fait parler son talent et ses qualités, notamment sa superbe frappe de balle sur deux de ses buts. Inspiré lorsqu'il décrochait, déstabilisateur dans ses dribbles et létal face au but, il a signé un grand match avant de sortir.
Mounguengue, Jangeal et Domingos ont quant eux signé une belle entrée, avec un dernier but pour eux et quelques jolies actions individuelles comme collectives.
