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Guedes, son interview complète dans Marca

Publié le lundi 6 novembre 2017 à 10:30 par Rédaction
Prêté cette saison par le PSG à Valence, le jeune ailier portugais Gonçalo Guedes qui se révèle en LIga cette saison a accordé un entretien au journal sportif espagnol Marca samedi dernier, faisant même la une du quotidien. Voici cette interview en intégralité, traduite par nos soins, dans laquelle il se livre un peu.
Prêté cette saison par le PSG à Valence, le jeune ailier portugais Gonçalo Guedes qui se révèle en LIga cette saison a accordé un entretien au journal sportif espagnol Marca samedi dernier, faisant même la une du quotidien. Voici cette interview en intégralité, traduite par nos soins, dans laquelle il se livre un peu.

Combien de kilomètres devait faire ton papa pour t’amener à l’entraînement quand tu étais petit ?
«Beaucoup. Tous les jours entre 130 et 140 km, plus les matchs. Quand j’ai commencé (à m’entraîner), lui travaillait à Lisbonne et faisait deux voyages par jour de Benavente à Lisbonne.

Tu étais au-dessus du lot dans ton équipe et Benfica t’a donc signé ?
Dans mon village je n’ai pas beaucoup joué. Une fois je suis allé à un tournoi avec l’équipe de mon frère (Joao, de 2 ans son ainé) qui était gardien mais qui ne joue plus. Helena Costa (entraîneur des jeunes à Benfica à cette période) a été la première à parler avec mon père et l’a convaincu que j’aille m’entraîner à Seixal (région de Lisbonne).

Tu avais alors 8 ans, tu jouais toujours avec des enfants plus grands que toi ?
Au début non, mais quand j’ai intégré la catégorie « juveniles » (équivalant U17-U18-U19) à l’âge de 16 ans, je jouais toujours avec des joueurs plus âgés que moi.

Du coup c’était quand tu as eu un plan de renforcement physique spécifique ?
Le physique était géré par Bruno Mendes, Directeur du Benfica Lab (projet d’amélioration du rendement et de prévention des blessures). Il travaillait avec tout le centre de formation, mais il y avait aussi un groupe spécifique où j’ai été durant 4 ou 5 ans.

Jorge Jesus t’a incorporé à l’équipe première de Benfica en 2014, saison marquée par les départs pour Valence de Rodrigo, André Gomes, Cancelo et Enzo Pérez peu après.
Je ne sais pas si cela m’a aidé à rejoindre l’équipe première. Je faisais une bonne entame de championnat et je marquais beaucoup de buts avec l’équipe réserve. A ce moment-là l’entraîneur Jorge Jesus m’a fait monter en équipe première. Quand ils sont partis pour Valence, je ne les voyais qu’à la TV, j’étais très jeune, avec les « juveniles » et je n’étais donc pas avec eux. Je les voyais seulement au centre d’entraînement de temps en temps.

En Argentine quand quelqu’un se distingue, il est comparé à Messi, dans ton pays depuis tout petit on t’a comparé à Cristiano Ronaldo.
C’est toujours bon (d’être comparé à Ronaldo) mais ce n’est pas la réalité. Cristiano et Messi sont au sommet, quoique c’est bon pour ma confiance d’être comparé aux meilleurs joueurs du monde.

Le succès de Cristiano va se poursuivre encore un moment.
C’est une idole pour tout le monde. Mais il y a d’autres très bons joueurs et j’essaie de prendre le meilleur de chacun. Ce n’est pas une question d’avoir qu’une seule idole. J’essaie de m’approprier le meilleur des meilleurs.

 

Deux saisons en équipe première de Benfica et à tout juste 20 ans tu signes au PSG pour 30M€. Comment s’est passée la transition ?
Compliqué parce que je me suis vu aux côtés de joueurs de haut niveau comme Cavani, Thiago Silva, Di Maria… J’avais beaucoup de pression, mais une pression positive. Je n’ai pas beaucoup joué, mais je me suis entraîné intensément et j’ai beaucoup appris à Paris.

Il y a beaucoup de différences entre le vestiaire du PSG et celui de Valence ?
C’est différent parce quand je suis arrivé à Paris, je ne savais pas le français et je parlais avec les brésiliens, Cavani et Di Maria. Ici quand je suis arrivé, je comprenais tout le monde et je peux donc être plus proches de mes coéquipiers. Nous avons une très bonne amitié, nous parlons et jouons ensemble. C’est un groupe très soudé.

Tu viens de deux équipes phares dans leur pays et à ton palmarès tu as déjà sept titres. Ça ne sera pas facile à Valence.
Un joueur a toujours l’ambition de gagner le plus grand nombre de titres possibles. A Benfica et Paris j’en ai gagné et mon objectif est bien sûr d’en gagner ici, mais nous savons que cela sera très difficile.

Tu as parlé objectifs avec Marcelino quand il t’a appelé fin août pour te convaincre ?
Il m’a dit que c’était un grand club, que les objectifs étaient définis et que les choses allaient très bien se passer. Il voulait monter une équipe forte et compacte, qu’ici j’allais pouvoir bien m’entraîner et gagner ma place dans le onze de départ, que si j’étais performant à l’entraînement, j’aurai pas mal de temps de jeu.

J’imagine qu’il ne t’a pas parlé de régime alimentaire...
Non (rires). Il ne m’a pas averti sur ça. Ça commence à porter ces fruits. Nous sommes tous très bien physiquement et on mange bien et on s’hydrate bien. Je n’ai pas perdu de poids car j’étais déjà prêt, mais quand je mange maintenant je fais attention, j’évite les boissons gazeuses et sucrées.

Et qu’est-ce que t’a dit Unai Emery ?
Il m’a dit qu’il connaissait très bien Valence. Qu’il connaissait les personnes et le club, qu’ils étaient dans une période creuse, mais que c’était le meilleur endroit pour apprendre.

Et pourquoi tu n’es pas resté à Paris ?
J’aurais pu rester mais je n’étais pas certain d’avoir du temps de jeu et à 20 ans j’ai besoin de jouer. Dans ma tête je ne voulais que jouer. Cela aurait été bien de rester parce que j’étais avec les meilleurs joueurs du monde, mais le principal était de jouer et c’est pour cela que j’ai opté pour Valence et cela m’a convaincu.

Le propriétaire Peter Lim ainsi que le Président Anil Murthy se sont déplacés à Paris pour toi. Ton agent Jorge Mendes était pour que tu ailles à Valence ?
Quand nous parlons, nous essayons de prendre ensemble les décisions. Il m’a dit qu’être à Valence allait être bénéfique pour moi. C’était important de parler et prendre la décision avec lui.

Cela te plairait de rester ? ça donne envie de revenir dans une équipe avec Neymar, Mbappé ou Cavani ?
Bien sûr que ça donne envie. Je veux travailler du mieux possible, gagner du temps de jeu et ça me plairait de revenir à Paris pour me frotter aux meilleurs joueurs du monde, mais je suis bien ici. Je suis heureux et je ne me pose pas de question sur l’avenir.

André Gomes était une star à Valence et est moins en vue à Barcelone maintenant. C’est le prix à payer quand tu rejoins un grand club ?
J’espère que non. Si je reste, j’espère que je pourrais continuer ainsi, et si je dois revenir au PSG, je ne préfère pas penser à ça.

Tu appartiens à un grand club, le PSG, mais tu suscites l’intérêt d’autres grands clubs.
Cela fait peu de temps que le Real ou l’Atlético s’intéressent à moi, mais je n’en sais pas plus. C’est toujours bien de savoir qu’un club qui a gagné deux Ligues des Champions consécutives comme le Real Madrid s’intéresse à toi et surveille ta progression… ou bien qu'une équipe comme l’Atlético qui est toujours dans le haut du tableau, c’est sûr que c’est important.

Avec une deuxième convocation consécutive en sélection nationale du Portugal, comment tu imagines le mondial en Russie ?
Une Coupe du monde, pour tout footballeur, cela reste un objectif. Je travaille pour rester en sélection nationale. C’est la championne d’Europe en titre et pour ça je sais que ça va être difficile.

Tu as eu un mentor pour tes belles frappes du pied droit ?
C’est le fruit des entraînements journaliers, je m’applique beaucoup. Jusqu’ici j’ai mis deux beaux buts, mais ça ce n’est que le travail, c’est très important pour les attaquants de bien frapper le ballon et de le répéter tous les jours aux entraînement. La frappe avec le corps arqué est naturelle chez moi, je ne m’entraîne pas là-dessus.

Tu es le joueur de Valence qui subit le plus de fautes
Quand tu es vif et que tu vas de l’avant, c’est compliqué pour la défense. On fait toujours faute sur toi et maintenant, un peu plus.

Tu as aussi fait 5 passes décisives, beaucoup d’entre elles à l’aveugle
Dans ces moment-là, tu as très peu de temps pour prendre une décision. Des fois tu dois prendre en compte l’appel de ton coéquipier, tu dois être attentif pour passer et faire la différence. Marquer un but te permet de le fêter et faire une photo, mais être décisif pour que ton coéquipier puisse marquer a la même valeur.

Je suis sûr que ta vitesse naturelle va très bien au jeu de Marcelino
On travaille beaucoup les contre-attaques car on les maîtrise bien. Mais on sait aussi calmer le jeu. Je travaille beaucoup, je suis toujours concentré et bien positionné défensivement pour contre-attaquer et ça, c’est la clé.

L’équipe de Valence est la plus jeune de la Liga. Qui fédère le groupe ?
Des fois les équipes ont besoin d’expériences, mais Parejo en a ou bien Garay aussi que nous écoutons pour faire les choses correctement.

Et parmi ces conseils, vous ne parlez pas de Ligue des Champions et pas plus de Liga ?
Nous ne savons pas ce qu’il va se passer, mais cela va être compliqué. On dispute les premiers rôles contre le Barça, le Real ou l’Atlético. Ce sont des équipes très fortes. Mais nous sommes en forme.

Madrid est moins bien, le Barça joue avec un Messi des grands jours, peut-être qu’il y a une opportunité cette année.
On va faire tout notre possible pour distancer ceux qui nous précèdent. Mais il n’y a eu que 10 journées et cela va être compliqué de garder ce niveau.

Cela te plairait de jouer la Ligues des Champions avec Valence ?
Ça me plairait, mais je ne sais pas si je pourrai rester.

Qu’est ce qu’il faut faire pour que tu restes ?
Ne me posez pas ce genre de questions car je ne peux y répondre.»


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