Au terme d’une rencontre indécise et marquée par de nombreuses approximations techniques, les protégés de Laurent Bonadeï sont venus à bout de leurs homologues caennais grâce à un doublé d’Edouard (2-1). Au classement, les jeunes Parisiens conservent leur place de leader avec un point d’avance sur Lille, facile vainqueur de Quevilly cet après-midi (5-2).
La composition :
On observe seulement trois changements par rapport à la victoire acquise mercredi sur la pelouse d’Amiens en Gambardella : le retour de suspension de Pereira De Sa ainsi que les titularisations de Labissière et Edouard. On peut noter que Laurent Bonadeï a donc décidé de reconduire la même assise défensive.
Le match :
Les premières minutes de la rencontre sont équilibrées et il faut attendre la neuvième minute pour voir Meité se mettre en évidence une première fois et obtenir un coup franc idéalement placé dans l’axe aux dix-huit mètres suite à une faute du gardien. Malheureusement, Edouard s’élance et tire du droit directement dans le mur. La réplique des visiteurs est immédiate et Batubinsika se mue en passeur décisif pour un attaquant normand dont la frappe enroulée du droit frôle le poteau (12ème).
Un peu contre le cours du jeu, les Parisiens ouvrent le score par l’intermédiaire de l’inévitable Edouard. Parti à la limite du hors-jeu sur une ouverture de Mavinzi, le jeune attaquant contrôle du gauche puis trompe du droit le portier caennais à l’entrée de la surface (1-0, 21ème). Malgré une belle occasion à mettre à l’actif de Meité (27ème), ce sont bien les Normands qui sont à deux doigts d’égaliser à la demi-heure de jeu mais Aggoune est vigilant sur sa ligne et réalise un arrêt décisif (29ème).
Au retour des vestiaires, les joueurs de Laurent Bonadeï vont se faire surprendre suite à un centre venu de la gauche : Voyer est trop court et laisse l’attaquant contrôler de la poitrine et égaliser d’un tir puissant (1-1, 47ème). Il faut attendre l’heure de jeu pour observer une timide réaction de la part des Parisiens mais la frappe de Pereira De Sa est contrée in extremis par une jambe adverse (61ème).
Alors que Meité semble commencer à sonner la révolte et sollicite le portier normand d’une puissante frappe du gauche (63ème), Laurent Bonadeï procède à ses deux premiers changements en faisant sortir la doublette Mavinzi-Hervé, très à la peine depuis le début de la rencontre, au profit de Eboa Eboa et Nkunku. L’ancien pensionnaire de l’INF est tout proche d’être passeur décisif sur son premier ballon mais Batubinsika, seul au premier poteau, ne parvient pas à trouver le cadre (64ème).
Le travail de sappe de Meité sur son côté gauche finit par payer et suite à un énième débordement, le puissant milieu gauche sert sur un plateau Edouard qui marque au second poteau d’un plat du pied droit sous la barre (2-1, 76ème). Quelques minutes plus tard, le double buteur du jour laisse sa place à Brydges pour le dernier quart d’heure (80ème).
La fin du match est complètement décousue. Si Meité manque son face à face avec le portier caennais (85ème), c’est bien Nkunku qui se montre décisif en effectuant un retour miraculeux dans la surface parisienne sur l’action suivante (86ème). Alors que les esprits s’échauffent un peu suite à deux décisions très litigieuses en défaveur des locaux (un hors jeu imaginaire et un penalty non sifflé pour Pereira De Sa), c’est une nouvelle fois Aggoune qui se mue en sauveur en réalisant une parade décisive dans les arrêts de jeu (90ème).
Le jeu et les joueurs :
Dès les premières minutes, les Parisiens ont abusé de longs ballons en direction de Edouard ou Meité. Était-ce une consigne de Laurent Bonadeï ou bien une expression des énormes difficultés de la paire Hervé-Mavinzi dans l'entre-jeu ? Toujours est-il qu’en première période, les coéquipiers de Labissière n’ont jamais su véritablement poser le jeu, utiliser les couloirs et Pereira De Sa, situé trop haut sur le terrain, n’a pas eu l’influence escomptée. De leur côté, les Normands n’ont pas su profiter de la fébrilité défensive parisienne et, malgré une belle activité, leurs milieux offensifs ont manqué de justesse dans les vingt derniers mètres.
Au retour des vestiaires, l’égalisation caennaise a eu le mérite d’irriter certains joueurs et le duo Pereira De Sa/Meité a clairement sonné la révolte. C’est aussi à ce moment là que Laurent Bonadeï a choisi de remodeler à juste titre son milieu de terrain et la pression parisienne s’est alors intensifiée. Le second but d’Edouard est venu récompenser de meilleures intentions (et surtout l’énorme activité de Meité dans son couloir gauche) même si la fragilité défensive des locaux s’est exprimée jusque dans les derniers instants du match, heureusement sans conséquences.
