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50 pensées rapides sur PSG/Inter Milan (5-0)
Au lendemain du triomphe parisien en finale de Ligue des Champions contre l'Inter Milan, retour sur la partie en 50 pensées rapides à propos du match, des joueurs, de l'ambiance sur place ou encore des sentiments parisiens après cette nuit inoubliable.

- Le PSG est champion d'Europe et, au lendemain d'un match auquel on a assisté, on a toujours un peu de mal à y croire. C'est donc ça de gagner sa première Champions League. Un sentiment infiniment doux, si léger et qui ne sera plus jamais égalé car rien ne vaudra jamais cette première.
- Si la finale parfaite existait, le PSG serait probablement celui qui s'en est le plus rapproché tant il a dominé à absolument tous les niveaux son adversaire.
- Au cours de sa campagne européenne, le PSG avait semé contre Liverpool, Aston Villa ou encore Arsenal les graines d'un match européen encore plus abouti que ce qu'il avait proposé jusque-là. Le chef d'oeuvre a donc eu lieu en finale.
- La joie de Nasser Al-Khelaïfi au moment de soulever la coupe était magnifique et sincère, digne d'un enfant, sans retenue ni calcul malgré ses immenses responsabilités. Et la façon dont ses joueurs lui ont rapidement offert le trophée dit à peu près tout de la relation entre eux et à quel point ils savent que la Ligue des Champions était importante pour lui.
- Seul regret du match, Presnel Kimpembe n'a pu jouer les dernières secondes de la partie, lui qui est à la fois l'un des plus anciens du groupe et celui ayant le plus souffert des blessures. Le fait que l'arbitre ne laisse pas la moindre seconde de temps additionnel n'a pas aidé non plus.
- Avant le match, le choix de l'évidence semblait être Bradley Barcola, sa forme du moment, ses courses en profondeur pour étirer l'Inter. Luis Enrique a finalement fait celui de Désiré Doué, un profil bien différent, et c'est aussi parce qu'il sait faire ce genre de choix où l'évidence n'est pas la solution qu'il est un entraîneur qui a gagné deux Champions League. « Vous ne pourriez pas comprendre. »
- De toute la phase éliminatoire et bien qu'ayant croisé les deux meilleurs spécialistes européens en la matière avec Arsenal et l'Inter, le PSG n'a pas encaissé le moindre but sur corner, coup-franc ou même touche. Un jour, peut-être, l'incroyable adjoint qu'est Rafel Pol, prompt à s'agiter au bord du banc à chaque coup de pied arrêté adverse, sera aussi reconnu que Nicolas Jover...
- A l'échauffement, Pacho et João Neves, deux des joueurs les plus responsabilisés dans le jeu aérien, s'entraînaient de la tête sur des ballons en cloche. Sûrement pas le fruit du hasard, l'Inter étant connue pour ses touches de la sorte.
- L'hyper-émotivité de l'Inter en conférence de presse à la veille du match nous était déjà apparue de façon flagrante et s'est confirmée dès les premières minutes de jeu. Les relances ratées de Yann Sommer engendraient des réactions totalement démesurées de certains joueurs, Di Marco en tête, alors que le match n'en était qu'à ses prémices. Globalement, les Italiens se sont ratés dans leur finale de A à Z, et ce dès la préparation.
- Le PSG a signé le plus grand écart de l'histoire en finale de la Champions League et ce n'est finalement que logique vu ce qui a été constaté sur le terrain. Il y avait un gouffre à tous les niveaux, un écart rarement visible en finale. Paris a été dominant à la fois techniquement, mentalement, tactiquement et physiquement, soient les quatre grandes dimensions du football actuel.
- On rappellera d'ailleurs que l'auto-proclamée meilleure équipe du monde a encaissé pas moins de 7 buts de cette Inter en 210 minutes, soit un toutes les 30 minutes en moyenne, et n'a pas été capable de la battre à une seule reprise en deux matches...
- Lorsque l'Inter parvenait enfin à se mettre en place pour venir presser le PSG dans un quart de terrain, la qualité des transversales des joueurs parisiens achevait l'adversaire, lui coupant les jambes et cassant le moral de la sorte. Tu as cru nous coincer ? Tu vas devoir tout recommencer.
- Désiré Doué s'est révélé au monde ce samedi. Les Français le connaissaient déjà, les Britanniques et amateurs de football l'ont découvert au cours de la campagne, le reste du monde ce samedi. A même pas 20 ans, l'avenir est à lui, mais le plus dur commence désormais : confirmer et s'affirmer.
- Luis Enrique va tout de même avoir de plus en plus de mal à faire sortir Désiré Doué à l'heure de jeu.
- Le football qu'a proposé en finale le PSG de Luis Enrique a été tout bonnement divin : collectif en toutes circonstances, technique et inspiré lorsqu'il s'agissaitt d'attaquer, accrocheur et courageux quand il fallait défendre. Il combine tous les éléments du football moderne avec brio, en faisant une équipe complète à un point rarement atteint.
- La façon dont Gianluigi Donnarumma a joué avec la montre a été tout juste exceptionnelle de malice. L'Italien a joué avec les nerfs de ses adversaires et compatriotes de façon brillante, ce qui n'a fait que sortir encore plus du match une Inter déjà très tendue.
- Le PSG a donné le ton dans cette finale dès le début : pas de round d'observation, des principes de jeu clairs et appliqués, une application technique admirable et aucun joueur avec les pieds qui tremblent. Marquinhos avait prévenu que son équipe serait prête, le capitaine n'avait vraiment pas menti.
- L'inversion perpétuelle des positions des joueurs parisiens est un régal pour les yeux vu de très haut, à savoir le troisième anneau où se trouvait la tribune de presse. Le PSG propose une sorte de ballet à mouvement ininterrompu et l'adversaire court derrière, sans vraiment comprendre ce qu'il se passe.
- Les statistiques athlétiques avec une Inter qui a beaucoup plus couru que le PSG disent beaucoup du match : les Parisiens ont dicté la partie et les Milanais ont couru derrière jusqu'à s'époumoner. En termes de courses à haute intensité, il est en revanche très probable que le PSG soit devant vu la férocité du pressing parisien ou la vitesse des contres.
- Au bout d'une petite demi-heure à peine, on pouvait déjà voir du bord de terrain les Intéristes être littéralement asphyxiés, Di Marco en tête.
- Il est possible, et même probable vu les intentions des premières secondes, que l'Inter voulait presser haut le PSG. Arrive alors le constat qui fait mal : Paris était bien trop fort pour que l'équipe de Simone Inzaghi puisse appliquer ce plan. L'entraîneur italien a peut-être surestimé les forces de son équipe dans son plan de bataille mais son équipe n'avait tout simplement aucune chance face à ce PSG.
- Achraf Hakimi aime vraiment beaucoup l'Inter Milan pour ne pas célébrer un but en finale de Ligue des Champions.
- Malgré le score et la physionomie générale du match, Paris a aussi eu des moments plus durs mais l'équipe de Luis Enrique se raccrochait alors immédiatement à son arme secrète : la possession défensive qui fait chuter le tempo du match. Dans ce domaine, Vitinha a été un maître.
- Autre atout des Parisiens pour calmer la furia de l'Inter, les petites blessures qui tombent au bon moment. Nuno Mendes, bien que sérieusement touché et ayant joué en serrant les dents, a encore fait le coup.
- Le milieu du PSG est tout simplement le meilleur d'Europe et cette campagne de Ligue des Champions l'a montré. Les trois joueurs ne sont peut-être pas les trois meilleurs individuellement, et encore, mais leur complémentarité et leur capacité à coller aux principes de jeu de leur entraîneur en font une association tout simplement idéale.
- Vu le nombre de fois où le PSG a glissé des bonus par rapport à la victoire finale en Champions League dans les transferts de ses joueurs, pas mal de clubs ont dû faire la fête ce samedi soir.
- En l'espace de deux mois, Khvicha Kvaratskhelia a été sacré champion de France, champion d'Italie et champion d'Europe. Si vous trouvez un joueur qui a déjà réussi pareil exploit, n'hésitez pas à le signaler.
- Toujours côté palmarès, Fabian Ruiz est désormais doublement champion d'Europe puisqu'il l'est à la fois avec sa sélection et son club.
- Ousmane Dembélé n'a pas marqué, seulement donné deux passes décisives, et Désiré Doué lui a un peu volé la vedette en finale mais comment le Ballon d'Or peut-il échapper à un joueur de cette équipe, et lui en particulier ? Alors que les lobbys madrilènes et barcelonais sont déjà en route, merci à Luis Enrique d'avoir mis les pieds dans le plat en après-match. La C1 est de retour à Paris 70 ans après sa création, le Ballon d'Or doit faire de même.
- Willian Pacho est arrivé en quasi inconnu de Francfort l'été dernier, il a fini cette campagne européenne comme le meilleur défenseur central de la compétition, signant une nouvelle performance majuscule en finale.
- Si le PSG a raflé tout ce qui passait aux récents Trophées UNFP, il peut prétendre à faire une pareille razzia dans l'équipe-type de cette Champions League vu à quel point Paris a dominé les débats.
- Oui, il est possible de gagner la Champions League avec Gianluigi Donnarumma dans les buts et Marquinhos en défense centrale, même si le passé avait semblé écrire le contraire dans le marbre. Pardon messieurs, vous avez l'étoffe des champions d'Europe.
- Qui n'a pas eu une pensée pour Kylian Mbappé alors que le PSG atteignait son Graal européen en jouant un football de rêve ? Reconnaissons lui toutefois un beau message de félicitations.
- La façon dont Ousmane Dembélé a pressé Yann Sommer a été tout bonnement exceptionnelle. L'avant-centre parisien est déjà considéré par les spécialistes comme un des tout meilleurs dans ce registre et il a offert une démonstration. La vitesse des courses, les angles choisis pour gêner au mieux, le Suisse a pratiquement tout raté au pied et Dembélé a été un premier défenseur brillant.
- S'il n'y a eu qu'une équipe sur le terrain, ce fut pareil en tribunes. Les Intéristes, dont il faut saluer la très forte mobilisation, étaient bien plus nombreux mais on n'a entendu que les Parisiens. L'Allianz Arena était rouge et bleue, et l'éclairage du stade avait même ce code couleur en fin de partie en cerise sur le gâteau.
- Quel stade fabuleux que cette Allianz-Arena. A la fois moderne mais respirant le football, efficace, pratique, une réussite en tous points, même si effectivement loin du centre. Il n'a évidemment pas le cachet de certains stades historiques, le Parc en tête, mais est tout de même la preuve qu'il est possible de réussir à produire des stades de football de très grande qualité au 21e siècle.
- En parlant de football, quel gâchis de voir l'UEFA nous assommer avec sa sono montée à un niveau franchement pénible durant l'échauffement alors que les deux virages se répondaient à base de chants. Merci pour la techno mais allez écouter ça à Ibiza, laissez les stades aux supporters qui les animent.
- Dans le même ordre d'idées, le concert pré-match de Linkin Park façon Superbowl me laisse toujours aussi perplexe. Mais au moins, ce sont des artistes qui s'expriment avant ceux du ballon rond.
- Heureusement que l'Inter avait choisi cette affreuse liquette jaune par superstition, qu'est-ce que ça aurait été sinon...
- La liberté et la maîtrise avec lesquelles Vitinha interprète le poste de sentinelle, aidé par les compensations permanentes de ses partenaires, est tout simplement sensationnelle et redéfinit possiblement les standards du poste. Tu me presses ? Je passe ou j'avance balle et tu ne feras rien. Tu me laisses orchestrer ? Je te fais courir jusqu'à trouver l'ouverture. Quel coup de génie de Luis Enrique de l'avoir placé à ce poste un soir de décembre 2023 à Dortmund...

- La partie a possiblement basculé pour de bon entre la 35e la 40e minute. Alors que le PSG menait 2-0, l'Inter a un vrai temps fort à cet instant et Marquinhos réussit alors deux actions défensives de leader défensif, de capitaine.
- Exactement comme à Arsenal, le PSG a utilisé le piège du hors-jeu avec brio pour empêcher l'Inter d'attaquer et les troupes de Simone Inzaghi se sont faites prendre à pas moins de cinq reprises.
- Si le score mettra forcément en avant la force de frappe offensive de l'équipe parisienne, c'est pourtant possiblement la performance défensive qui a été la plus brillante. Le pressing parisien a été absolument parfait et voir un finaliste de Coupe d'Europe envoyer des grands ballons devant sans aucune maîtrise ni précision l'illustre parfaitement.
- Les deux défaites de l'Inter Milan lors de cette Champions League ont été provoquées par des joueurs du PSG : outre les 5 buts de ce samedi, le buteur de Bayer Leverkusen / Inter Milan était un certain Nordi Mukiele, toujours sous contrat avec Paris jusqu'en 2028.
- Mais quelle potion magique boivent donc nos druides du Campus PSG ? Ce staff en nombre limité, loin des standards de certains, offre pourtant un niveau d'excellence dans la préparation rarement atteint.

- Le dernier but parisien qui aboutit après un une-deux entre Mayulu et Barcola est un copier-coller de celui inscrit contre Strasbourg en novembre, avec les deux mêmes joueurs dans des zones très similaires. Joueur très collectif, Barcola méritait d'ailleurs cette passe décisive pour son entrée en général tandis que Mayulu a confirmé sa vraie capacité à marquer des buts.
- Au coup d'envoi de la prochaine Ligue des Champions, le PSG sera probablement le favori. Et vu l'âge de l'équipe, il sera peut-être même encore meilleur...
- S'il y avait encore un débat, Luis Enrique est le meilleur entraîneur de l'histoire du PSG et celui qui le détrônera n'est possiblement même pas encore en activité.
- Il y aura toujours de la place pour des talents en plus dans cet effectif, mais il va falloir être très fort pour sortir de l'équipe un des onze héros éternels de Munich.
- Théodore, Papa tient toujours ses promesses, il arrive avec la coupe.
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