Le PSG n'a pas su fissurer le « Mur jaune »

S’ils ont bien chanté à se casser la voix comme ils l’avaient promis, les 4000 supporters du PSG qui ont fait le déplacement en Allemagne n’ont pas eu l’influence qu’ils escomptaient sur le résultat de leur équipe. Adieu la colline de Montjuïc et son stade exigu, théâtre du renversant quart de finale retour de Ligue des champions disputé à Barcelone (4-1, 2-3 à l’aller), voilà deux semaines. Place au Signal Signal Iduna Park, son bouillant « Mur jaune » et ses 25 000 occupants. Une réputation justifiée avec l’aide du reste du stade, intervenu pour pousser les joueurs du Borussia Dortmund tout au long du match mercredi soir (1-0). 

Comme saisis par l’enjeu et la forte pression exercée d’entrée par des Allemands survoltés, les Parisiens ont manqué leur début de match. Les jambes ont tremblé, les contrôles ratés se sont empilés et la pelouse a plusieurs fois semblé se dérober sous les pieds des habituels dragsters que sont Achraf Hakimi ou Nuno Mendes.  

Le PSG plus dangereux en seconde période

Déjà affronté lors de la phase de groupes de Ligue des champions, le « Mur Jaune » a cette fois tourmenté Luis Enrique et ses joueurs. « Quand vous évoluez dans un tel stade, vous devez en profiter », avait estimé l’entraîneur espagnol mardi, évoquant les « différents scénarios » rencontrés au cours d’une saison. Si la seconde période a permis aux Parisiens d’enfin se montrer dangereux (deux poteaux, 52e), l’entrée manquée de Randal Kolo Muani (65e), préféré à un Gonçalo Ramos en pleine bourre, interroge également.

Conscients de voir leur équipe incapable de répondre dans l’intensité et les duels, les membres du parcage visiteurs, positionnés face au « Mur jaune », n’ont pas relâché leurs efforts. Un combat perdu d’avance malgré leur combativité, le net surnombre du public allemand jouant en sa faveur.

Cette masse jaune s’agitant, vociférant, se levant à la moindre incursion dans le camp parisien ou au moindre contact avait certes de quoi impressionner. Mais les soutiens parisiens présents à Dortmund avaient imprégné la ville de leur présence dès la matinée, jusqu’à leur arrivée groupée aux pieds de leur tribune, peu après 19h.

« Le « Mur jaune » et son impact présumé sur un match, c’est un peu surcôté selon moi », nous confiait par exemple un supporter du PSG qui déambulait confiant vers le Signal Iduna Park. Une affirmation qu’il a peut-être nuancée quelques heures plus tard. Cette saison, le public parisien a prouvé qu’il était capable d’accompagner ses joueurs quels que soient les scénarios rencontrés. Le match retour, prévu mardi, en sera un nouvel exemple.