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15 pensées rapides avant PSG/Inter
Avant la grande finale de Ligue des Champions entre le PSG et l'Inter, voici 15 pensées rapides à propos du match, de ses petites clés, mais aussi de la façon dont il va être vécu.

- Ma journée la plus longue de supporter parisien était jusque-là le samedi 29 avril 2006, suprématie nationale et en quelque sorte éternelle en jeu, mais rien ne pourra désormais dépasser ce samedi 31 mai 2025 et les jours précédents. Trois semaines et demie d'attente, une montée progressive au cours des derniers jours et une boule au ventre absolument terrible. Et que ces 90 minutes s'annoncent dures à vivre.
- Les joueurs parisiens sont apparus plus décontractés que les Milanais devant la presse ce vendredi, ce qui est assez logique vu le contexte des deux camps. L'Inter est face à une pression folle, avec cette finale comme dernier match du cycle de quatre ans. Côté Parisien, le cycle n'en est qu'au début.
- Il existe une vraie opposition entre la façon dont le PSG et ses supporters peuvent voir le match. Pour l'équipe, le match est important mais elle sera de nouveau parmi les favorites de la Champions League suivante, qu'elle gagne ou qu'elle perde ce samedi. Pour bon nombre de supporters, et encore plus les plus anciens, ce match est en revanche une sorte de dernier de la quête, avec le vertige du lendemain et la peur du vide en cas de victoire. Après, on fait quoi ?
- Entre les jeunes Parisiens et les vieux Intéristes, les deux équipes s'opposant totalement sur la moyenne d'âge, on comprend assez bien pourquoi Simone Inzaghi a fait de la possession du ballon un réel but. Les jambes seront forcément plus fraîches côté parisien et faire courir l'Inter après la balle doit être un objectif, si ce n'est une priorité. Equipe vraiment froide face aux événements d'un match, l'Inter peut en revanche perdre en lucidité lorsqu'elle a été asphyxiée par les courses défensives. Sentinelle et parmi les cerveaux de l'équipe, Calhanoglu représente parfaitement le besoin d'user l'adversaire pour le mettre dans le dur.
- Le choix à faire entre Désiré Doué et Bradley Barcola est probablement le plus difficile de la saison pour Luis Enrique, tant l'implication est immense. La titularisation de l'un ou de l'autre impacte non seulement l'équipe vu leurs caractéristiques, mais aussi leurs propres coéquipiers. Kvara, dans l'ensemble bien plus à l'aise à gauche qu'à droite, est l'un des plus concernés par ce choix puisqu'il basculerait probablement sur son côté le moins favorable si Barcola venait à être titularisé. Mais Doué est un joueur entrant mieux dans les matches que Barcola, ce qui impacte toute l'équipe...
- Cette finale entre le PSG et l'Inter Milan offre une opposition totale en termes de direction sportive, preuve qu'il n'existe pas une vérité absolue en football. L'Inter s'est construite à coups de trentenaires et de fins de contrat, le PSG en virant toutes les stars pour investir dans des jeunes très coûteux mais à très fort potentiel. Et la victoire de l'un ou de l'autre ne validera pas forcément cette façon de faire.
- Pourvu que le PSG soit très prêt au coup d'envoi. L'Inter est capable de démarrer très fort avec un plan aussi précis que répété et on a vu Paris en grande souffrance contre Arsenal, gêné par l'incroyable fougue initiale des Anglais. Le Barça a payé de plusieurs buts cette capacité intériste à commencer pied au plancher, le PSG est prévenu et ne pourra pas être surpris.
- Si les tireurs de coups de pied arrêtés italiens sont déjà connus, Calhanoglu et Dimarco, qui va tirer les corners et coup-francs excentrés côté parisien ? Le meilleur dans l'exercice était dernièrement Nuno Mendes mais Paris risque d'avoir besoin de ses jambes pour couvrir les contres.
- Autre interrogation côté PSG, qui serait le tireur en cas de penalty ? Vitinha avait échoué face à David Raya et Yann Sommer est largement supérieur dans cet exercice, en plus d'être très bien renseigné par Gianluca Spinelli, entraîneur des gardiens de l'Inter qui a connu Vitinha et d'autres lorsqu'il était au PSG entre 2018 et 2023. Les deux derniers penaltys ont été confiés à Gonçalo Ramos, avec 50% de réussite, mais il n'est pas attendu comme titulaire. Difficile de ne pas penser non plus à Ousmane Dembélé tant le rendez-vous est capital pour lui. L'ancien barcelonais n'en a d'ailleurs tiré qu'un seul avec le PSG, transformé face à l'ASSE en janvier (2-1).
- Après Arsenal, c'est l'autre référence européenne en matière de coups de pieds arrêtés qui va se présenter face au PSG. Si cette équipe sort de ces trois matches sans encaisser un seul but sur cette phase de jeu pourtant très décisive en Champions League, le travail du staff technique aura été immense et l'application des joueurs tout autant.
- De façon caricaturale, il est souvent dit qu'il faut un grand gardien et un grand attaquant pour gagner la Champions League. Cette finale n'opposera pas forcément les deux meilleures individualités offensives de la saison, mais assurément les deux meilleurs gardiens. Immense duel à distance entre Donnarumma et Sommer.
- L'opposition de style entre les deux équipes promet d'être grandiose et en fait la finale à la fois la plus équilibrée et la plus alléchante des dernières années : la capacité du PSG à faire vivre le ballon en permanence, celle de l'Inter à attaquer très vite et très fort, le courage des vétérans milanais contre l'enthousiasme de la jeunesse parisienne, le magicien Inzaghi contre le chef de meute Luis Enrique. Il existe des dizaines d'angles opposant les deux équipes.
- L'Inter n'a été menée que 16 minutes sur toute la campagne européenne, une statistique hallucinante qui force le respect mais ne doit pas effrayer les Parisiens. Car aucune équipe n'a renversé autant de montagnes qu'eux cette saison.
- Lorsqu'il était au Barça, Ousmane Dembélé a possiblement signé son meilleur match de Champions League contre... l'Inter (3-3), mettant au supplice la défense par ses dribbles et ses accélérations. Ne te prive surtout pas de recommencer.
- Bien qu'étant le seul fan du PSG au sein d'une famille qui n'aime pas le foot, il existe un phénomène très étrange au sein de celle-ci : à chaque naissance correspond un grand moment du club dans la saison qui a suivi. Mon petit Théodore, Papa est parti chercher la coupe, il revient.
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