Une bataille de possession qui a tourné court :
Entre deux équipes qui aiment la possession de balle, la bataille n'a même pas eu lieu et le Barça dominait déjà largement à la pause avec près de 65% de possession de balle. Cela s'est légèrement amélioré en deuxième période et Barcelone affiche en fin de match 62% de possession contre 38% au PSG. Plus caractéristique encore, c'est le nombre de passes qui fait mal, un domaine où le PSG est habituellement performant. Les Parisiens n'ont réussi que 334 passes contre près de 651 côté barcelonais...
Une défaite avec un peu de Bastia/PSG :
Le PSG a perdu son troisième match de 2015 après Bordeaux/PSG (3-2) et surtout Bastia/PSG (4-2). Si la défaite à Bordeaux est largement explicable par un déficit physique important trois jours après avoir joué 120 minutes (dont 90 à 10), celle de Bastia avait été difficile à comprendre. Hier, le PSG de Bastia s'est en partie retrouvé sur le terrain avec notamment l'intégralité du milieu du terrain et une bonne partie de la base arrière (Marquinhos à la place de Luiz en Corse). Et si l'adversaire était bien meilleur, ce milieu a une fois de plus montré ses limites en terme de construction offensive et d'équilibre. Avec deux gauchers sur trois, Rabiot se retrouve sur le côté droit et se ferme le jeu, à moins d'utiliser son mauvais pied, ce qui n'a rien de naturel pour un gaucher. Cette problématique est d'ailleurs illustrée par le premier but où Rabiot perd la balle au début de l'action, isolé côté droit. Busquets le force à une conduite de balle compliquée de l'extérieur du pied gauche et récupère facilement la balle avant d'enchaîner.
Encore une leçon de réalisme :
Si la domination dans le jeu du Barça a été incontestable, il faut encore une fois pointer la différence d'efficacité entre les attaquants du Barça et ceux de Paris, ainsi que les rôles des deux gardiens. Barcelone a cadré six fois pour trois buts quand le PSG a cadré quatre frappes pour un but, chanceux qui plus est. Les attaquants ont donc été bien plus efficaces côté Barça mais ce sont aussi les gardiens qui entrent en jeu. A 1-0, Sirigu n'a pas la main ferme devant Suarez qui double alors la mise tandis que ter Stegen sort un arrêt déterminant devant Cavani quelques instants plus tard, repoussant superbement la frappe pourtant puissante et bien placée de l'Uruguayen. Finalement, le premier arrêt déterminant de Sirigu a lieu en toute fin de match sur un coup-franc de Messi quand la rencontre est pliée... Et comme trop souvent dans les matches du PSG, l'un des deux gardiens a su écrire le scénario du match, pas l'autre.
Un banc bien trop limité à Paris :
Le PSG avait de nombreux absents (5 titulaires en puissance absents au coup d'envoi) et a perdu un joueur au bout de 20 minutes mais Laurent Blanc n'a pourtant fait que deux changements. Pire, Il s'est retrouvé à faire entrer en jeu un joueur qui n'était pas à 100% (David Luiz) à un poste où il avait pourtant un joueur en pleine possession de ses capacités (Camara). Ces deux faits illustrent bien la faiblesse du banc parisien à l'échelle européenne. Paris était déjà inférieur au coup d'envoi et la différence entre les deux bancs de touche n'a fait que creuser cet écart. Les circonstances n'ont pas aidé mais le PSG doit littéralement jongler à certains postes pour trouver des solutions, notamment en défense centrale.
Un Barça briseur logique de la série d'invincibilité au Parc :
Barcelone a brisé hier une série de 33 matches d'invincibilité à domicile en Coupe d'Europe. Si la défaite est plus que logique vu le match, il est également assez logique que ce soit Barcelone qui mette fin à cette série. C'est l'adversaire qui est le plus souvent venu au Parc avec Benfica (trois fois durant cette période) et c'est déjà celui qui avait été le plus proche de briser cette série d'invincibilité en avril 2013, Matuidi égalisant dans le temps additionnel. Cette fois-ci, il n'y a pas eu de retour miraculeux...
