Le PSG s'est imposé 2-1 contre l'OL en finale de la Coupe de France 2024, avec une première mi-temps pour faire la différence puis une seconde pour gérer. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Son match peut pratiquement être résumé aux corners de l'OL tant les Gones ont été incapables d'être dangereux dans le jeu face aux Parisiens. Et le bilan de Donnarumma sur corner est, forcément, un peu inégal : une sortie ratée sans conséquence en première période, un coup de casque d'O'Brien qui finit au fond qu'il est dur de lui reprocher vu la distance et le marquage, une tête de Tagliafico qu'il détourne de façon incroyable sur sa barre transversale puis une dernière sortie énergique devant Fofana. Au final, sachant qu'il a été appliqué mais pas génial au pied, un match où il a empêché le 2-2 mais laisse une impression mitigée.
Hakimi : Son ballon perdu d'entrée laissait augurer d'une soirée compliquée sur le plan technique pour le Marocain mais il n'en a finalement rien été, plutôt très bon sur ce point. Tantôt à droite, tantôt au coeur du jeu comme le lui demande Luis Enrique, il a su avoir un apport offensif bien réel avec un excellent centre pour Zaïre-Emery en début de match puis une grosse occasion face à Perri. Son coffre a fait beaucoup de bien, jusqu'au bout du match, et il a ajouté à ses atouts offensifs une prestation défensive très convaincante, avec notamment un énorme sauvetage devant Lacazette.
Marquinhos : Le capitaine parisien a fini la saison en beauté à l'issue d'une finale où il a livré une nouvelle prestation majeure, et sans aucune fausse note. Très bon en première période pour gérer les ballons dégagés par l'OL puis attentif par la suite lorsque Lyon s'est un peu plus rapproché du but, il a également brillé par son jeu avec le ballon. Parfait techniquement, il a été impeccable à la relance et a retrouvé son jeu long de la plus belle époque, signant quelques transversales magistrales.
Beraldo : Le Brésilien s'est souvent frotté à Lacazette, un beau client, et il s'en est très bien sorti dans l'ensemble. Loin de l'image qu'il avait à son arrivée, il a même parfois été dur dans les duels avec des coups de vice si ce n'est plus pour prendre le dessus. S'il a bien effectué quelques erreurs dans l'ensemble, le jeune Brésilien a été en revanche très bon dans les airs, qu'il s'agisse pour défendre comme pour attaquer puisqu'il a été dangereux à deux reprises sur des corners parisiens.
Nuno Mendes : Le début de match a laissé craindre une partie difficile mais le Portugais est finalement entré dans son match et il a alors torturé le côté droit lyonnais, des deux côtés du terrain. Sa puissance dans les phases défensives a été très utile, avec des retours impressionnants sur des contres qui partaient, et des interceptions qui font mal à l'adversaire. Mais il a aussi été franchement intéressant offensivement, bien que montant moins que Hakimi sur le flanc opposé. Son centre parfait pour Dembélé a débloqué la partie et Nuno Mendes a fini la saison de belle manière, lui qui n'en a vécu que le dernier tiers.
Vitinha : De nouveau placé en sentinelle, le petit Portugais a été le maître à jouer de son équipe, forcément. Dès lors que le PSG décidait de prendre le ballon, c'est lui qui organisait tout sur le terrain et sa fin de match a été particulièrement brillante en ce sens, ordonnant à lui seul ou presque comment le dernier quart d'heure allait se passer. Avant cela, il avait su utiliser la largeur à bon escient pour faire reculer l'OL et lancer les ailiers parisiens. Pendant longtemps, il a eu plus de mal à faire des passes axiales qui font mal, mais ce n'était pas forcément ce qui lui était demandé. Défensivement, il a encore su tirer son épingle du jeu avec son intelligence, même s'il est parfois un peu lent à intervenir autour de sa surface.
Zaïre-Emery : Sa fin de match plus réussie que son début de partie a montré qu'il n'avait pas forcément un souci de coffre mais le jeune Parisien a eu du mal à peser sur la finale. Durant un long moment, il est apparu un cran en-dessous des autres, moins juste et moins inspiré dans le jeu malgré deux belles positions de frappes qu'il a d'ailleurs mal exploitées. Il n'a en revanche jamais refusé le combat et son abattage dans les duels a été très utile, particulièrement en fin de partie.
Fabian Ruiz : Le relayeur gauche espagnol a été l'homme de la première période, se montrant d'entrée très supérieur à son adversaire du jour. Dans un grand soir techniquement, inspiré dans ses déplacements comme ses passes, le grand Andalou a régalé sur le terrain et son apport s'est vite concrétisé puisqu'il est à l'origine, d'un bon pressing, et à la conclusion, en suivant bien, du second but parisien. Il aurait même pu mettre un doublé avec un peu plus d'application. Son début de seconde période a été moins réussi, mais lui aussi a bien fini, signant une finale de très grande qualité. Son côté gauche avec Nuno Mendes et Barcola fonctionne.
Dembélé : Positionné sur le côté droit pour cette finale, le feu follet parisien a été un agiteur permanent mais il a surtout fait preuve d'une belle justesse, que ce soit pour ouvrir le score d'une tête propre comme pour creuser l'écart après un centre bien senti. Inspiré balle au pied et souvent très bon dans sa distribution du jeu avec plusieurs excellentes passes et centres, il ne lui a manqué que le doublé pour signer un match encore plus majuscule, mais ses limites face au but se sont rappelées à lui. En seconde période, il a également bien su alterner provocation balle au pied et maîtrise du ballon pour user l'adversaire. Et défensivement, il a toujours travaillé.
Asensio l'a remplacé pour les dernières minutes.
Barcola : L'ancien Lyonnais avait envie de faire mal à son club formateur et cela a été le cas d'entrée. Toute sa première période a été un festival de dribbles et de provocations côté gauche, mettant Clinton Mata au supplice. Il se retrouve logiquement impliqué dans l'ouverture du score mais a paradoxalement régulièrement manqué de justesse dans les derniers mètres, même si ses partenaires auraient pu faire mieux de façon régulière sur ses centres. Sa seconde période a été moins aboutie, mais il a encore et toujours beaucoup défendu au point de finir avec des crampes.
Lee l'a remplacé pour la fin de match, se joignant à la passe à dix géante.
Mbappé : Son bon appel en profondeur enchaîné par un mauvais enchaînement technique au bout de quelques secondes avait malheureusement bien préfacé son match. Souvent sollicité mais jamais vraiment en excellente position, Mbappé a souvent forcé ses frappes pour s'offrir un dernier but et le déchet a logiquement été au rendez-vous. Ses appels en profondeur ont aussi été régulièrement sanctionnés par des hors-jeu et ses quelques bonnes actions, comme ce centre en retrait parfait pour Zaïre-Emery, ont parfois aussi été mal exploitées par ses partenaires. Une petite fin donc, ou un avant-goût de la vie sans Mbappé pour le PSG.
